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Le président des CFF veut plus de collaboration pour les billets

(Keystone-ATS) Le président sortant du conseil d’administration des CFF, Ulrich Gygi, souhaite que les compagnies de chemins de fer collaborent plus pour les moyens de paiement de billets via téléphone ou carte à puce. Il critique les sociétés de faire passer en force leur projet.

M. Gygi, qui quitte son poste en juin, plaide en faveur d’un “accès facile aux transports publics par carte à puce ou par téléphone mobile”, dans un entretien publié samedi par la Neue Zürcher Zeitung. “Nous suivons les essais en cours dans la branche avec intérêt, mais ce serait mieux de collaborer au lieu de se concurrencer”.

L’ancien chef de La Poste fait vraisemblablement allusion aux essais menés par les BLS, qui testent notamment une application de ticket électronique. Un système commun n’est pas en vue. Il y a une année, le directeur de l’Office fédéral des transports, Peter Füglistaller, avait reproché au secteur de manquer de volonté de décision.

Critique sotto voce

Dans l’interview, Ulrich Gygi revient de manière critique sur plusieurs projets qui ont vu le jour durant son mandat: il estime que le financement des investissements ferroviaires par le budget ordinaire serait une meilleure solution que la constitution de ce nouveau fonds. La pression venant d’autres branches contraindrait à davantage d’efficacité, dit-il.

Pour le développement du réseau, les besoins se situent surtout, selon lui, “entre Aarau, Zurich et Winterthour” ainsi que dans le trafic des marchandises entre Yverdon, Lausanne et Genève”. Mais il constate qu’il existe aujourd’hui un réflexe des cantons d’essayer d’obtenir tout ce qu’ils veulent. Et de se demander s’il faut toujours viser les solutions maximales.

M. Gygi ne voit pas non plus de gaieté de coeur le fait que les CFF ont dû céder des compétences à l’Office fédéral des transports. Mais il comprend bien que si la Confédération finance l’infrastructure elle veut aussi avoir le dernier mot. “Nous aimerions simplement qu’il fasse confiance à notre expertise”.

Concernant les prix des billets, Ulrich Gygi plaide pour une hausse modérée mais continue plutôt qu’une brusque augmentation importante. Les hausses de prix s’expliquent par l’élargissement des prestations de ces dernières années. Mais “la marge de manoeuvre est étroite, si nous ne voulons pas perdre nos clients”.

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