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Le président du PLR genevois demande à Maudet de démissionner

La présidence du PLR genevois veut que le conseiller d'Etat Pierre Maudet, poursuivi par la justice pour acceptation d'un avantage, démissionne. Elle soumettra cette décision au vote du comité directeur lundi. S'il n'est pas suivi, le président Alexandre de Senarclens démissionnera (archives). KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT sda-ats

(Keystone-ATS) La présidence du PLR genevois veut que Pierre Maudet démissionne. Cette prise de position sera soumise lundi au comité directeur du parti. “Cette affaire n’a que trop duré”, indique mercredi Alexandre de Senarclens dans un entretien au Temps.

“Nous avons une responsabilité vis-à-vis de la population, des électeurs, de nos valeurs, de nos représentants”, estime le président du PLR genevois, qui précise qu’il démissionnera s’il n’est pas suivi par le comité directeur, qui compte 32 membres. Sa décision s’explique par le fait que le PLR suisse lui a demandé de se déterminer sur cette affaire.

Alors que le comité directeur voulait “maintenir l’unité”, Pierre Maudet n’a pas opté pour le retrait de l’assemblée générale voulue par ses soutiens. Depuis que le Ministère public a mis en prévention le magistrat pour acceptation d’un avantage dans le cadre de son voyage à Abu Dhabi en 2015, la direction du PLR espérait qu’il “réfléchisse à l’intérêt du parti et que sa démission vienne de lui.”

“Nous sommes arrivés à un point de non-retour”, constate M. de Senarclens. Selon lui, “il n’y a aucune bonne solution pour le PLR”. Mais “la présidence n’est pas responsable de la crise”, relève-t-il.

“Pas de classement”

Sur le fond, le président estime qu’il “n’y aura pas de classement rapide de l’affaire”, voire “pas de classement du tout.” “Pierre Maudet a menti de manière réitérée au Conseil d’Etat, à son parti, à la population”, souligne M. de Senarclens. Le PLR n’a “toujours pas d’explications claires de sa part” sur la question de savoir s’il a défiscalisé sa contribution personnelle au parti, payée par un tiers.

Et de lancer un dernier appel à son conseiller d’Etat: “il a tant fait pour structurer ce parti, pour l’unifier, qu’il ne doit pas être la source de divisions. Nos valeurs sont trop importantes pour les sacrifier à son propre destin.”

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