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Le président sortant Anastasiades donné vainqueur (sondages)

Le candidat, soutenu par la gauche, Stavros Malas (droite) semble avoir perdu face au président sortant Nicos Anastasiades, selon les sondages à l'issue du scrutin. KEYSTONE/EPA/KATIA CHRISTODOULOU sda-ats

(Keystone-ATS) Le chef de l’Etat sortant Nicos Anastasiades (conservateur) a remporté dimanche le deuxième tour de la présidentielle sur l’île divisée de Chypre, selon des sondages à la sortie des urnes. Le candidat de gauche Stavros Malas n’a pas convaincu, semble-t-il.

D’après plusieurs estimations diffusées par la télévision publique CyBC, Nicos Anastasiades obtient entre 54,5% et 59,5%. Stavros Malas engrange lui entre 40,5% et 45,5%. L’écart est nettement supérieur à la marge d’erreur.

Le 2e tour de l’élection présidentielle à Chypre dimanche oppose le président conservateur sortant Nicos Anastasiades à un candidat indépendant, Stavros Malas, soutenu par un parti de gauche. Avec comme toujours sur l’île le thème de la réunification en toile de fond.

Au premier tour, Nicos Anastasiades, 71 ans, a obtenu 35,5% des suffrages et Stavros Malas, 50 ans, 30,2%. Ce dernier accuse le chef de l’Etat de nuire aux chances de réunification.

Aucun des autres candidats éliminés dimanche dernier n’a apporté son soutien à l’un des finalistes. Les bureaux de vote out ouvert à 06h00 heure suisse et fermeront à 17h00. Les résultats définitifs devraient être connus un peu plus de deux heures plus tard.

Discussions de paix dans l’impasse

La campagne électorale en République de Chypre est traditionnellement dominée par le thème de la division de l’île entre Chypriotes grecs et Chypriotes turcs, qui remonte à 1974.

Les deux communautés sont séparées par une force de l’ONU. La République turque de Chypre du Nord n’est pas reconnue par la communauté internationale, uniquement par la Turquie. La partie grecque est membre de l’Union européenne depuis 2004.

Les discussions de paix entre les deux camps avaient échoué en juillet dernier en raison d’un désaccord sur le statut des forces turques présentes dans l’île et le refus de la Turquie de renoncer à ses droits d’intervention.

Profondes divergences

Bien que les deux parties de l’île aient trouvé un accord de principe pour une réunification sous forme de fédération, de profondes divergences demeurent sur la façon de gérer ce futur ensemble, y compris à l’intérieur de chaque communauté.

Stavros Malas a accusé Nicos Anastasiades d’avoir fait trop de concessions aux Chypriotes turcs lors des négociations l’an dernier, et d’avoir raté “une occasion historique”, ce que le président sortant dément.

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