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Le preneur d’otages se revendiquant d’Al-Qaïda serait schizophrène

(Keystone-ATS) L’homme qui a pris quatre personnes en otage mercredi dans une banque à Toulouse a été maîtrisé après presque sept heures de siège. Se revendiquant d’Al-Qaïda, il présente des difficultés psychologiques.

Deux des otages ont été libérés successivement en début d’après-midi par le forcené et les deux derniers lors de l’assaut au cours duquel l’homme a été blessé au ventre, selon la police, qui n’a pas précisé la gravité de son état.

Le preneur d’otages, qui a été blessé lors de l’opération, est intervenu tout près du lieu où le “djihadiste” Mohamed Merah avait été abattu en mars dernier. Il s’est réclamé d’Al-Qaïda.

“Le preneur d’otages, qui est à l’heure actuelle identifié, tient à faire savoir qu’il n’agit pas du tout pour l’argent, et que ses motivations relèvent de convictions religieuses”, a précisé le procureur Michel Valet, présent sur place.

M. Valet a toutefois estimé en début de soirée que ses revendications étaient confuses et que l’homme semblait surtout avoir agi en raison de troubles psychiatriques. Il a précisé que le preneur d’otages ne disposait que d’un revolver “tirant des balles en caoutchouc”.

“Peur du monde extérieur”

Jointe par téléphone, la soeur du preneur d’otages a déclaré que son frère “avait la rage et peur du monde extérieur” et qu’il était “un musulman croyant, mais pas intégriste”, puisqu’elle était sortie en boîte avec lui et qu’ils avaient bu de l’alcool.

“C’est un jeune de 26 ans. Il n’a pas eu l’enfance qu’il voulait avoir. Il voulait faire un coup. C’est un appel au secours. C’est triste pour lui, mais maintenant, le fait divers est fini, laissez-nous tranquilles”, a dit son beau-frère, sous couvert de l’anonymat.

Les enquêteurs ont appris assez rapidement qu’il avait “des difficultés psychologiques et qu’il avait été interné” dans un hôpital psychiatrique de Toulouse, a dit une source policière. De source proche du dossier, on précisait que le preneur d’otages présumé était un “schizophrène” qui pourrait être “en rupture de traitement”.

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