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Le sénateur John McCain arrête de traiter son cancer du cerveau

Le sénateur républicain de 81 ans était soigné depuis juillet 2017 pour un glioblastome, une forme de cancer très agressive avec un très faible taux de survie (archives). KEYSTONE/EPA/MICHAEL REYNOLDS sda-ats

(Keystone-ATS) La famille du sénateur John McCain, grande figure de la politique américaine, a annoncé vendredi qu’il avait décidé de mettre fin à son traitement contre son cancer incurable du cerveau. La tumeur avait été découverte il y a un an.

Le sénateur républicain de 81 ans, ancien candidat à la Maison Blanche en 2008, était soigné depuis juillet 2017 pour un glioblastome, une forme de cancer très agressive avec un très faible taux de survie.

“Depuis un an, John a dépassé les attentes de survie”, écrit sa famille dans un communiqué. “Mais les progrès de la maladie et le vieillissement inexorable ont rendu leur verdict. Avec sa détermination habituelle, il a désormais décidé de mettre fin à son traitement médical”, poursuit la famille.

“S’il renonce aux traitements, il ne lui reste probablement que quelques semaines à vivre”, explique à l’AFP John Boockvar, expert des tumeurs du cerveau à l’hôpital Lenox Hill, qui n’a pas traité John McCain personnellement. Le docteur souligne que la durée de survie habituelle après un diagnostic de glioblastome est de 12 à 15 mois.

John McCain était suivi dans son Etat de l’Arizona, où il se trouve depuis l’été dernier. “Merci à tous pour votre soutien continu et vos prières”, a tweeté sa fille Meghan McCain. “Nous n’aurions pas pu aller si loin sans vous. Vous nous avez donné la force de continuer”. “J’aime mon mari de tout mon coeur”, a tweeté Cindy McCain, son épouse. “Que Dieu bénisse tous ceux qui se sont occupés de mon mari”.

Absent mais actif

John McCain n’avait pas démissionné du Sénat, mais il ne s’y était plus rendu depuis décembre 2017. Seules quelques photos de lui, chez lui ou en promenade, avaient été publiées depuis son diagnostic.

Il restait néanmoins relativement actif politiquement. L’été 2017, il avait défié le président Donald Trump, un homme émanant de son propre camp mais pour qui il n’a jamais caché son mépris, en votant contre sa réforme du système de santé. Il le critiquait de plus en plus ouvertement, le qualifiant de “mal informé” et “impulsif”.

Et dans des mémoires publiés en mai 2018, “The Restless Wave”, il dénonçait une nouvelle fois la sympathie apparente du président américain pour Vladimir Poutine, le président russe qu’a pourfendu toute sa carrière John McCain depuis le Sénat.

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