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Le SMI chute sur fond de tensions commerciales et géopolitiques

Le SMI a subi le contexte de regain des tensions commerciales et géopolitiques mercredi (archives). KEYSTONE/ENNIO LEANZA sda-ats

(Keystone-ATS) La Bourse suisse a terminé clairement dans le rouge mercredi dans un contexte de tensions commerciales et géopolitiques, toutes deux impliquant les Etats-Unis. La place zurichoise retombait ainsi dans ses travers après un rebond esquissé la veille.

Le SMI s’est étiolé de 0,54% à 8708,44 points, avec un plus haut à 8749,30 points et un plus bas à 8695,99 points. Le SLI a cédé 0,59% à 1425,47 points et le SPI 0,54% à 10’206,36 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 27 ont reculé et trois progressé.

Malgré un tweet matinal conciliant, le président américain Donald Trump n’a pas effacé les craintes de guerre commerciale avec la Chine. Pour les analystes de CMC Markets, le rebond enregistré mardi est imputable à un discours du président chinois à propos du commerce mondial et dont le contenu était déjà connu depuis le Forum de Davos fin janvier.

Un conflit commercial s’enlisant dans des actions punitives réciproques risquerait de mal tourner au fil du temps, affirment pour leur part les spécialistes d’UBS. Plus les sanctions douanières s’étendent à différents secteurs et blocs commerciaux, plus un pays comme la Suisse sera durement frappé.

Les Etats-Unis semblent s’acharner sur la Russie, accusée d’avoir interféré dans l’élection présidentielle. Aux sanctions économiques prises à l’encontre de personnalités russes sont venues s’ajouter récemment les menaces de bombardement en Syrie, dont le pouvoir en place est l’allié du Kremlin.

Lonza lanterne rouge

En Suisse, Lonza (-2,1%), Sika (-2,0%) et Adecco (-1,6%) ont subi les pertes les plus importantes.

Novartis (-1,1%) a décroché une extension d’homologation pour Afinitor Disperz pour certaines manifestations de la sclérose tubéreuse aux Etats-Unis. HSBC a abaissé l’objectif de cours et a confirmé “buy”. L’analyste estime notamment que la prime payée pour Avexis est élevée, ne comprenant pas comment justifier 218 dollars par action alors que le titre ne valait que 20 dollars il y a deux ans lors de l’IPO.

Dans le camp des poids lourds, à part Novartis, Nestlé (-0,3%) et Roche (-0,1%) ont soutenu l’indice.

Valeurs bancaires en repli

Aux bancaires, Julius Baer (-1,2%) a terminé parmi les plus grands perdants. La nomination de Bernhard Hodler à la tête de la banque zurichoise ne doit pas être interprétée comme une “solution temporaire”, a affirmé le président Daniel Sauter durant l’assemblée générale. Credit Suisse (-1,1%) et UBS (-0,5%) ont également été malmenés.

JPMorgan a relevé l’objectif de cours de Richemont (-0,2%) tout en confirmant “neutral”. Selon l’analyste il semble que le groupe genevois pourrait décider de procéder à nouveau à des rachats de stocks auprès de ses détaillants. Swatch a égaré 0,4%.

Morgan Stanley a repris la couverture de LafargeHolcim (-0,6%) à “overweight” et objectif de cours à 61 francs. Le groupe est bien positionné pour optimiser son portefeuille.

Au lendemain des chiffres trimestriels de Givaudan (+0,2%), Vontobel a abaissé l’objectif de cours tout en confirmant “buy”. L’analyste a reconnu que le groupe verniolan a affiché une croissance trimestrielle supérieure à ses attentes et des ambitions à l’avenant. Il s’inquiète toutefois du renchérissement des matières premières notamment.

Zurich (+1,1%) et Clariant (+0,4%) ont également fini la séance du bon côté de la barre.

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