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Le successeur d’Eveline Widmer-Schlumpf devrait enfin être connu

(Keystone-ATS) Le nom du successeur d’Eveline Widmer-Schlumpf au Conseil fédéral devrait être connu dans la journée, ou plus tard. L’Assemblée fédérale se réunit dès 08h00 pour renouveler le gouvernement, élire un chancelier ainsi que le président de la Confédération.

Les manoeuvres iront bon train, dans la matinée encore. Le début des opérations devrait se dérouler dans le calme. Les parlementaires fédéraux prendront congé d’Eveline Widmer-Schlumpf. Puis, ils rééliront les conseillers fédéraux sortants.

La démocrate-chrétienne Doris Leuthard, l’UDC Ueli Maurer, le PLR Didier Burkhalter, le PLR Johann Schneider-Ammann, la socialiste Simonetta Sommaruga puis le socialiste Alain Berset seront, sauf surprise de dernière minute, reconduits. Tout au plus se démarqueront-ils entre eux par leur score.

Ticket officiel

Le suspense sera en revanche à son comble lorsqu’il s’agira de désigner un nouveau membre du gouvernement. Trois candidats officiels de l’UDC sont sur les rangs: le vaudois Guy Parmelin, le zougois Thomas Aeschi et le léguiste tessinois Norman Gobbi. Officiellement, les partis du centre-droit se rangeront derrière ces propositions. Au jeu des paris, Guy Parmelin est donné favori, mais surtout par des observateurs alémaniques.

Les rumeurs persistent quant à une quatrième personne du parti qui pourrait être porté par la gauche, alliée au centre-droit. Les hypothèses Heinz Brand (GR) ou Rosmarie Widmer Gysel (SH) semblent s’être dégonflées sitôt après avoir été évoquées. Des noms circulent encore comme ceux des Schaffhousois Thomas Hurter ou Hannes Germann.

Les tours de scrutin pourraient se multiplier, avec des candidats qui seront éliminés au fur et à mesure. Les stratèges prendront en compte cet élément pour éviter de voir leur poulain et leur second choix recalés au profit d’autres candidats dont ils ne veulent pas. Un plan bien orchestré pourrait déboucher sur une élection rapide.

Aujourd’hui, demain ou plus tard ?

Si un des candidats officiels de l’UDC s’impose au final, il ne s’agira plus pour lui que d’intégrer le Conseil fédéral et de reprendre un département, celui des finances ou un autre. La décision pourrait être prise vendredi.

L’élection risque d’être bien plus compliquée si un candidat non officiel est élu. S’il accepte, il sera alors exclu d’office du parti, qui pourrait néanmoins le réintégrer. S’il refuse, l’élection est à refaire. Ces scénarios provoqueraient des interruptions de séance, voire un report du scrutin à un autre jour.

La fin de la séance de l’Assemblée fédérale devrait être à nouveau plus calme. Les parlementaires devraient suivre la proposition du PDC et élire Walter Thurnherr pour remplacer Corina Casanova à la Chancellerie fédérale.

Johann Schneider-Amman sera ensuite désigné pour présider la Confédération en 2016, le poste de vice-présidente du Conseil fédéral revenant à Doris Leuthard.

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