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Le taggueur suisse, à peine libéré à Singapour, est arrêté à Zurich

(Keystone-ATS) Singapour – Le Suisse qui avait peint des graffitis sur une rame du métro de Singapour, et qui venait d’être libéré après cinq mois de prison, a été arrêté à son arrivée à l’aéroport de Zurich mardi. Il serait responsable de dommages à hauteur de 200’000 francs sur sol helvétique.
L’homme est suspecté d’avoir sprayé des wagons de trains dans plusieurs cantons depuis 2002, a indiqué un porte-parole de la police cantonale zougoise. Le ministère public zougois a ouvert une enquête et fait une demande de détention provisoire.
La plupart des dommages ont été causés dans le canton de Zoug. Les autres concernent les cantons de Zurich, Argovie, St-Gall et Schwytz.
Libéré lundi
Le trentenaire, consultant en informatique, a été libéré lundi de la prison de Changi et a aussitôt pris un avion pour la Suisse, a indiqué mardi un responsable à l’ambassade, Peter Zimmerli.
L’homme avait été inculpé de vandalisme pour s’être introduit illégalement dans un dépôt du métro à la mi-mai en compagnie d’un ressortissant britannique. Ce dernier avait fui la cité-Etat avant d’être arrêté.
Selon l’acte d’accusation, les deux hommes avaient vandalisé des biens publics en coupant la clôture et en faisant des graffitis sur deux voitures du métro.
Condamné dans un premier temps à cinq mois de prison et trois coups de canne, le Suisse avait vu en août sa peine alourdie à sept mois de prison en appel. Les coups de canne sont en général la punition en cas de vandalisme ou de viol. L’Helvète a été libéré après cinq mois de détention pour bonne conduite, ont précisé des sources proches de la justice singapourienne.
Singapour, où règnent ordre et propreté, inflige des sanctions draconiennes aux vandales. Un acte de vandalisme est passible de huit coups de bâtons, d’une peine de prison allant jusqu’à trois ans et d’une amende de 2000 dollars singapouriens (plus de 1500 francs).
Singapour accorde par ailleurs une grande importance à la sécurité de son réseau de transports publics, par crainte d’une attaque terroriste.

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