Des perspectives suisses en 10 langues

Le texte de négociation pour la COP 21 a été approuvé à Bonn

(Keystone-ATS) Les délégués de 195 pays ont approuvé vendredi à Bonn un texte de négociation pour la conférence sur le climat de Paris (COP21). Il a été adopté au terme d’une semaine de pourparlers auxquels la Suisse a participé.

Le texte compte une cinquantaine de pages. Il a toutefois été critiqué lors de la dernière séance plénière pour son manque de lisibilité. La négociatrice française Laurence Tubiana a appelé les pays à changer de méthode et à arriver à Paris avec “un esprit de compromis”.

Le chef de la délégation suisse, l’ambassadeur Franz Perrez a confié vendredi soir à l’ats n’être “pas satisfait”. Au terme d’une semaine de discussions, “nous n’avons pas vraiment négocié, ni cherché des compromis. Nous n’avons pas pu avancer dans la recherche de solutions acceptables par tout le monde”, résume-t-il.

Le chef de la division Affaires internationales à l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) ajoute: “Il y a eu des blocages, par exemple sur la question du financement et celle des réductions des émissions de gaz à effet de serre… On ne peut pas avancer quand des pays ne sont pas prêts à avancer.”

Fossé Nord-Sud

Cette semaine à Bonn aura ravivé la traditionnelle fracture entre pays développés et en développement. Ce fossé caractérise les négociations sur le climat.

Jeudi, les pays du Sud ont rappelé la responsabilité des pays du Nord dans le réchauffement. Ils ont mis la pression pour obtenir des engagements financiers afin de faire face aux impacts du réchauffement.

Les pays développés font valoir que le monde a changé. A leurs yeux, les grands pays émergents peuvent désormais contribuer financièrement à la sauvegarde de la planète.

“Très optimiste”

Malgré ces difficultés et la lenteur des négociations, le diplomate se dit “encore très optimiste” pour la conférence sur le climat de Paris. Cependant, “il va être difficile de trouver des solutions ambitieuses”.

La COP21 débutera fin novembre. Cette conférence vise à obtenir un accord historique engageant l’ensemble des pays dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre afin de limiter le réchauffement global à 2 degrés.

Tous les cinq ans

“On doit arriver à ce résultat, mais cela ne va pas se réaliser en une seule étape”, souligne M. Perrez. “Nous souhaitons cependant obtenir l’obligation pour chaque pays de prendre tous les cinq ans des engagements toujours plus ambitieux” pour lutter contre le réchauffement climatique.

Le coup d’envoi de la COP21 sera donné par les chefs d’Etat le 30 novembre, puis les délégations reprendront les négociations pendant plusieurs jours. La deuxième semaine de la COP, les discussions se feront au niveau des ministres, qui seront chargés de faire les arbitrages définitifs.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision