Des perspectives suisses en 10 langues

Le Valais veut promouvoir la formation bilingue

(Keystone-ATS) Le canton du Valais lance une formation linguistique post CFC dès la rentrée 2016. Les jeunes qui ont terminé leur apprentissage pourront bénéficier d’une année d’immersion pour apprendre la deuxième langue cantonale.

L’offre concerne pour le moment les métiers du commerce et de la vente. La connaissance d’une deuxième langue fait souvent partie des compétences demandées, a expliqué mardi lors d’une présentation la responsable du projet Mireille Bertizzollo.

La maîtrise de la deuxième langue est aussi un atout dans la recherche d’emploi, dans les deux domaines concernés par le projet. Et le salaire proposé à une personne qui maîtrise l’autre langue est souvent supérieur.

Apprentissage en immersion

Le projet prévoit une immersion linguistique dans un cadre professionnel. Concrètement, les intéressés travailleront dans une entreprise de l’autre partie linguistique du canton durant une année. A la clef, un certificat de travail et un certificat linguistique.

L’avantage est de procurer au jeune une expérience professionnelle doublée de l’acquisition d’une langue. Il partage son temps entre l’activité professionnelle à 80% dans l’entreprise et des cours de culture et langue à la HES-SO pour 20%.

Le stage est rémunéré et les jeunes conservent un statut d’étudiant, leur permettant de bénéficier d’allocations. Les cours de langue sont gratuits. Les connaissances acquises seront attestées par un diplôme.

Aide fédérale

Le coût du projet et estimé à 100’000 francs par année. Il sera en partie pris en charge par une aide de l’Office fédéral de la culture. La direction du projet espère attirer une vingtaine de jeunes de chaque région linguistique sur les 300 qui obtiennent chaque année un CFC dans les deux domaines concernés.

Les responsables espèrent ouvrir cette offre à d’autres métiers si le bilan de l’expérience s’avère positif. L’intérêt principal est d’offrir un apprentissage linguistique sans arrêter l’activité professionnelle. C’est aussi un premier pas vers de la formation continue.

Ce projet n’est pas sans importance pour le département cantonal de la formation qui a fait du bilinguisme un de ses objectifs majeurs. “Le but est de rendre le bilinguisme sexy”, a précise Oskar Freysinger, chef du département. L’option proposée est à son avis la bonne. “L’immersion reste la voie royale pour apprendre une langue”.

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