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Les “chemises rouges” ignorent les menaces du gouvernement

(Keystone-ATS) Bangkok – Les manifestants antigouvernementaux thaïlandais, qui contrôlent depuis un mois un quartier commerçant de la capitale Bangkok, ne montraient aucun signe de capitulation lundi. Cela malgré la menace du gouvernement de les déloger par la force.
Le Premier ministre Abhisit Vejjajiva a mis en garde dimanche les milliers de “chemises rouges” contre des risques d’affrontements et de “pertes” si elles ne mettaient pas fin au rassemblement qui paralyse une partie de Bangkok.
Lundi, des milliers de partisans des chemises rouges étaient toujours regroupés dans leur campement, continuant de réclamer la démission du parlement et la tenue d’élections anticipées.
Selon le porte-parole du gouvernement Panitan Wattanayakorn, Abhisit a mis au point un nouveau plan pour apaiser les tensions. Une information, publiée par le “Bankok Post” lundi et qui n’a pas pu être confirmée dans l’immédiat, indique qu’Abhisit proposera une offre de dissolution du parlement dans neuf mois.
Par SMSLes autorités projettent également d’envoyer des messages sur les téléphones portables des manifestants pour les persuader de quitter le campement. “Le gouvernement enverra des messages aux manifestants pour faire état de la situation et espère qu’ils retourneront chez eux”, a dit Panitan à la presse.
Des responsables de l’armée, dont le chef de l’armée Anupong Paochinda, ont exprimé des réticences à utiliser la force en raison du potentiel bain de sang qui pourrait en découler. Certains soirs, des dizaines de milliers de manifestants, dont des femmes et des enfants, sont rassemblés au coeur de la capitale.
Une précédente tentative d’évacuation des manifestants le 10 avril dernier s’était soldée par la mort de 25 personnes et 800 blessés.

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