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Les antispécistes crient leur indignation dans les rues de Genève

Les antispécistes ont manifesté samedi après-midi dans les rues de Genève. KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI sda-ats

(Keystone-ATS) A Genève, près de 500 personnes ont manifesté samedi après-midi contre le spécisme, une forme de discrimination fondée sur le critère de l’espèce. Les antispécistes demandent la fin de toute forme d’exploitation animale.

“Ni dans les frigos, ni dans les labos: justice pour les animaux”, ont scandé les manifestants au rythme des tambours. Parmi eux, Laurence et Audrey, deux soeurs qui ont grandi dans un milieu végétarien. Elles sont véganes depuis plusieurs années.

Scandalisées par le transport d’animaux et les tests pour les cosmétiques, les deux jeunes femmes ont retrouvé Pascale, une autre militante devant la cathédrale Saint-Pierre, lieu de départ du défilé. Les trois sont des habituées des rendez-vous antispécistes.

Avant de se mettre en route, la porte-parole de l’association Pour l’Egalité Animale (PEA), Pia Shazar, a appelé au respect des consignes. “Toutes les déprédations seront à notre charge”, a-t-elle souligné. PEA est à l’origine de cet événement qui marque la Journée mondiale pour la fin du spécisme.

Pas d’incident

Ses recommandations ont été entendues. La police n’a déploré aucun incident en marge de la manifestation. Caillassée à deux reprises ces derniers mois par des antispécistes, la Boucherie du Molard, avait pris ses précautions. Un agent de sécurité était en poste samedi.

Interrogée sur ces caillassages, les trois militantes s’en distancient. Il n’y a pas besoin d’utiliser la violence, il suffit d’informer, ont-elles relevé. Si les gens arrêtent de manger de la viande, il n’y aura tout simplement plus de boucheries, ont-elles conclu.

Les manifestants ont rejoint le parc des Cropettes depuis la Vieille-Ville. Ils ont fait une halte sur la Pont de la Machine où les marcheurs se sont allongés sur le sol alors que des cris déchirants d’animaux étaient diffusés sur un fond musical. Cette mise en scène visait à symboliser la torture dont sont victimes les animaux abattus.

Un monde égalitaire

Selon PEA, “il est urgent de dénoncer catégoriquement le spécisme qui opprime et qui tue des milliers de milliards d’individus et de construire un monde égalitaire pour tous les animaux, quelle que soit leur espèce”. Parmi les marcheurs de samedi se trouvait Virginia Markus, connue pour avoir diffusé des vidéos réalisées en caméra cachée dans des abattoirs en Suisse romande.

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