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Les autorités pensent se rapprocher de la “résolution du mystère”

(Keystone-ATS) La résolution du mystère du MH370 de Malaysia Airlines disparu en 2014 est “proche”: c’est la conviction des autorités malaisiennes après avoir établi vendredi que le fragment d’aile découvert sur l’île de la Réunion provient bien d’un Boeing 777.

Ce débris long de deux mètres retrouvé mercredi sur une plage de l’île française, dans l’ouest de l’Océan Indien, devait partir vendredi soir pour arriver samedi à Toulouse. Il y sera analysé par un laboratoire dépendant du ministère de la Défense.

Le débris sera expertisé “la semaine prochaine”, selon une source proche de l’enquête française. Celle-ci doit se coordonner avec l’enquête et avec les recherches menées depuis 16 mois dans l’Océan Indien par une coalition internationale menée par l’Australie.

Prochaines 24 heures décisives

Sans attendre, le vice-ministre malaisien des Transports a affirmé vendredi qu’un “numéro partiel” sur le débris “confirme qu’il provient d’un avion Boeing 777”. “Je crois que nous nous rapprochons de la résolution du mystère du MH370. Cela pourrait être une preuve convaincante que le MH370 s’est abîmé dans l’océan Indien”, a ajouté Abdul Aziz Kaprawi.

Le directeur du Bureau australien de la sécurité des transports a estimé que les derniers doutes devraient être levés “dans les prochaines 24 heures”. “Nous sommes de plus en plus convaincus que les débris sont ceux du MH370”, a affirmé Martin Dolan.

Les experts divergent

Des experts estiment, au vu de l’apparence du débris, qu’il pourrait s’agir d’un flaperon, un volet bordant les ailes d’avion, que les pilotes actionnent au décollage ou à l’atterrissage.

Selon l’océanographe français Joël Sudre, des débris de l’appareil ont pu dériver de l’ouest de l’Australie jusqu’à La Réunion au gré du Courant équatorial sud (SEC). Dans un tel scénario, des images satellite de ce courant maritime peu profond pourraient permettre de localiser “en quelques jours” la zone du crash.

Faux, selon le vice-Premier ministre australien Warren Truss, également ministre des Transports. Tout en admettant que le débris “pourrait être une pièce matérielle très importante”, il a jugé “presque impossible” de retrouver l’épave principale à partir de cet élément.

Brusque chute du niveau d’oxygène

Aucune trace du MH370 n’a été retrouvée depuis le 8 mars 2014, en dépit des intenses recherches dirigées par l’Australie dans le sud de l’Océan Indien, où des satellites ont “accroché” pour la dernière fois les systèmes de communication de l’appareil.

L’explication la plus crédible, selon les responsables de l’enquête, est qu’une brusque chute du niveau d’oxygène dans l’appareil a rendu l’équipage et les passagers inconscients. L’avion aurait alors volé en pilote automatique jusqu’à sa chute en mer, faute de carburant.

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