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Les candidats aux Chambres fédérales bientôt fixés sur leur sort

(Keystone-ATS) Les Suisses désignent dimanche leur nouveau Parlement, fixant le sort de près de 4000 candidats. La composition du National sera connue dans la nuit, celle du Conseil des Etats dans quelques semaines. En ligne de mire, l’élection du Conseil fédéral.

Les premiers résultats sont attendus en début d’après-midi. Mais seule la liste des 200 élus à la Chambre du peuple dira s’il y a eu un glissement à droite et de quelle ampleur.

Le PLR compte actuellement 30 députés. Auréolé de plusieurs victoires dans les cantons, il pourrait gagner des sièges. L’UDC dénombre 54 élus, auxquels s’ajoutent deux léguistes et un représentant du MCG. Il n’est pas exclu que l’UDF vienne renforcer ce bloc.

Reste à savoir qui fera les frais de leur progression. Le score des partis qui ont cartonné en 2011, les Vert’libéraux (12 conseillers nationaux) et le PBD (9), est particulièrement attendu.

Quant aux 28 députés PDC et leurs alliés (un chrétien-social et deux évangéliques), ils devront aussi se battre pour conserver leurs sièges.

Dans le camp rose-vert, les écologistes (15 élus) risquent le plus de perdre des plumes. La force de ce bloc dépendra de la capacité du PS (46) à compenser leur recul. Le retour de la gauche de la gauche pourrait l’y aider.

Deuxièmes tours à la Chambre des cantons

Au Conseil des Etats, seul Ivo Bischofberger (PDC/AI) est déjà élu. Les 45 autres sièges sont convoités par au moins 160 candidats. Le suspense ne prendra fin qu’au courant du mois de novembre. Le scrutin majoritaire, utilisé partout sauf dans le Jura et Neuchâtel, implique parfois des seconds tours.

La gauche (11 PS et 2 Verts) n’a jamais été aussi forte dans cette Chambre que depuis 2011. L’enjeu pour elle est le maintien, voire le renforcement de sa députation.

La situation s’annonce difficile du côté des petits partis: les Vert’libéraux (2 sièges) n’ont que très peu de chances d’être à nouveaux représentés et l’unique fauteuil du PBD est en sursis.

Parti à l’assaut de la Chambre des cantons en 2011, l’UDC avait finalement reculé à 5 sièges. Elle pourrait éventuellement en grapiller de nouveaux. Son allié Thomas Minder (sans parti/SH) devra se battre pour garder son fauteuil.

Anciennes forces ultra-dominantes du Conseil des Etats, le PDC (13 sièges) et le PLR (11) réussissent désormais tout juste à conserver une majorité à eux deux. Chacun aimerait ne pas perdre de plumes et renforcer son assise. Les libéraux-radicaux ont davantage le vent en poupe. Pour devenir majoritaire avec le groupe UDC, il leur faudrait engranger ensembre sept sièges supplémentaires.

Au tour du Conseil fédéral

Une fois la fièvre autour des élections parlementaires retombée, les manoeuvres politiques redoubleront concernant le renouvellement du Conseil fédéral le 9 décembre.

Des changements importants dans la composition du Parlement auraient un impact sur le siège d’Eveline Widmer-Schlumpf. La ministre PDB devra encore déclarer si elle se représente.

L’UDC réclame un deuxième siège, et devrait être aidée par le PLR. La gauche et le PDC ne l’entendent pas de cette oreille. Chaque voix comptera et tout dépendra de la discipline de vote au centre droit.

Les partis dévoileront aussi les revendications pour le siège laissé vacant par la chancelière de la Confédération, la démocrate-chrétienne Corina Casanova. Refusant de lier les deux élections, le PDC a déjà lancé Walter Thurnherr dans la course.

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