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Les cantons ne sont pas écoutés à l’OFSP, dit Pierre-Yves Maillard

(Keystone-ATS) Berne – L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) n’écoute pas les cantons, a déploré le ministre vaudois Pierre-Yves Maillard. Le président de la Conférence des directeurs de la santé pointe la hausse “choquante” des primes pour les jeunes adultes.
La hausse de primes pour les 19-25 ans dépasse 10% pour la deuxième année consécutive alors que les coûts de ce groupe d’assurés sont stables, a dénoncé M. Maillard vendredi devant la presse. La mesure est particulièrement injuste car elle frappe de plein fouet les familles et la classe moyenne, a-t-il estimé.
Pour la quatrième année consécutive, les primes vaudoises augmentent moins que la moyenne suisse. “C’est notre seul motif de satisfaction”, a commenté le conseiller d’Etat socialiste, “car l’OFSP n’a tenu aucun compte des demandes vaudoises.”
Les assurés genevois verront leurs primes d’assurance maladie augmenter de 3,2% en moyenne en 2011. Cette hausse met le ministre genevois de la santé Pierre-François Unger très en colère. Il dénonce l’attitude “presque méprisante” de l’OFSP.
Depuis 2009, les coûts de la santé dans le canton n’ont pas augmenté et les réserves sont à 42%, soit trois fois le minimum légal, constate le conseiller d’Etat. Malgré tout, Genève a subi une hausse de 4,1% en 2010 et de 3,2% pour 2011, tempête le chef du département de la santé (DARES). “C’est inconcevable et inadmissible”.
“Le cas échéant, il faut prendre un peu dans les réserves”, précise M.Unger interrogé par l’ATS.
Le département valaisan de la santé s’est opposé à certaines augmentations de primes “non justifiées”. Il n’a pas été entendu par l’OFSP. “Une habitude qui devient une tradition”, a lancé vendredi le chef du département Maurice Tornay, qui prône la suppression des réserves.
Supprimer les réserves des assureurs, “à l’origine de plusieurs maux”, est une option défendue par le chef du département valaisan des finances, des institutions et de la santé (DFIS) l’an dernier déjà. Elle exige une modification légale et implique des démarches “longues et difficiles. Mais nous continuons à oeuvrer dans ce sens”.

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