Les chantiers suisse et français du CEVA se rejoignent
(Keystone-ATS) La construction de la ligne ferroviaire du CEVA (Cornavin-Eaux-Vives-Annemasse) a franchi une étape symbolique vendredi. Le chantier côté français et le chantier côté suisse ont opéré leur jonction. La cérémonie s’est passée à 13 mètres de profondeur.
Une paroi en bois marquait la limite entre les deux chantiers. Elle a été abattue à coups de masse, sous les applaudissements de nombreux représentants des autorités, de la SNCF et des CFF. La jonction a été faite juste sous le Foron, la rivière qui dessine la frontière entre la commune de Thônex (GE) et celle de Gaillard (F).
Etape historique
Le projet CEVA ne devient aujourd’hui plus qu’un, a fait savoir Philippe Gauderon, le responsable de la section CFF infrastructure, qui a parlé d’un moment très émouvant. Gilles Cheval, directeur territorial de SNCF Réseau en Auvergne Rhône-Alpes, a, pour sa part, insisté sur l’aspect historique de cette étape des travaux.
Le chantier du CEVA est qualifié de chantier du siècle à Genève. La nouvelle ligne ferroviaire constituera l’épine dorsale du futur RER transfrontalier de la région. Elle permettra d’aller d’Annemasse (F) à la gare de Cornavin en 20 minutes. La mise en service de cette ligne est prévue pour décembre 2019.
Grande partie sous terre
Plus de la moitié des travaux ont déjà été réalisés côté suisse. Il s’agit de construire, principalement en souterrain, 14 kilomètres de lignes entre Genève Cornavin et le Foron, ainsi que 5 stations. Le coût des travaux s’élève à 1,57 milliard de francs, financé à 56% par la Confédération et le reste par le canton de Genève.
Les Français construisent, eux, deux kilomètres de lignes enterrées, de la gare d’Annemasse jusqu’à la frontière suisse. Le budget pour réaliser ces travaux se monte à 234 millions d’euros (environ 255 millions de francs). Au début de l’année prochaine, les voies seront posées. Pour la France, le CEVA est un projet d’enjeu national.
