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Les collaborateurs d’UBS plutôt positifs sur les décentralisations

"En ce qui concerne les coûts de personnel, nous n'économisons rien pour l'instant", explique Martin Blessing (archives). KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER sda-ats

(Keystone-ATS) Le président d’UBS Suisse Martin Blessing affirme que seuls 20% des employés de la banque touchés par la délocalisation de Zurich vers Bienne (BE), Renens (VD) ou Schaffhouse sont critiques envers cette mesure. L’établissement peut en espérer d’importantes économies.

Pour le reste, 40% seraient neutres, alors que 40% accueillent la nouvelle positivement, assure Martin Blessing dans un entretien accordé à la NZZ am Sonntag.

Le numéro un bancaire helvétique avait indiqué fin mai que des postes dans l’administratif et l’informatique quitteront Zurich pour Bienne (BE) et Renens (VD), espérant ainsi réaliser d’importantes économies.

Le centre biennois devrait accueillir ses premiers employés à la fin de l’année 2018 ou au début 2019. Quelque 600 collaborateurs y seront actifs, notamment dans les services informatiques et les activités liées à l’ouverture d’un compte. UBS prévoit aussi d’augmenter le nombre de ses salariés à Renens, où 350 à 400 employés sont déjà actifs.

La grande banque avait déjà annoncé l’an dernier le déménagement à Schaffhouse des activités informatiques liées aux opérations de paiements et à la gestion des comptes.

Un troisième projet de centre de services est en outre encore prévu le long de la route du Gotthard. Les collaborateurs de ces centres travailleront dans des fonctions de support.

Economies de loyers

UBS reste, comme d’autres banques, exposé à une forte pression des coûts. Le numéro un bancaire helvétique a certes entamé l’exercice 2017 avec une croissance des bénéfices de 4%, “mais les taux bas freinent les affaires”, indique Martin Blessing. Les dépôts des clients ne pourront être que difficilement rentables à cause des taux négatifs.

Le déménagement de collaborateurs à Bienne et Schaffhouse ainsi que le développement du centre de Renens permet à UBS d’effectuer immédiatement des économies de loyers. “En ce qui concerne les coûts de personnel, nous n’économisons rien pour l’instant, parce que les collaborateurs déménagent”, explique M. Blessing. Ce n’est qu’avec le temps que les salaires baisseront aussi sensiblement, au gré des fluctuations.

Martin Blessing avait dirigé pendant huit ans le numéro deux bancaire allemand Commerzbank avant d’entrer à UBS en septembre dernier. Au niveau de la culture de direction, il pensait que les entreprises étaient organisées de manière plus hiérarchique en Allemagne. “Je n’en suis maintenant plus certain”.

En Suisse, il faut écouter attentivement, car les avis ou les critiques sont “exprimées subtilement”, note l’Allemand. “Les silences ne sont pas simplement synonymes d’une approbation”.

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