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Les condamnés à mort japonais préfèrent l’injection à la pendaison

(Keystone-ATS) Les 133 prisonniers japonais condamnés à mort veulent connaître le jour de leur exécution en avance. Ils souhaitent pas ailleurs une autre fin que la pendaison, selon une étude parlementaire.

La majorité des condamnés à mort dans l’attente de leur exécution, demande à être informée à l’avance de la date fatidique, au lieu du jour même comme c’est le cas actuellement, indique cette étude menée de septembre à novembre par Mizuho Fukushima, vice-présidente de la Ligue parlementaire pour l’abolition de la peine de mort.

Dire adieu

Deux prisonniers ont été exécutés en septembre dernier, portant le nombre total d’exécutions au Japon à sept pour 2012. Sur les 78 condamnés à la peine capitale qui ont répondu aux enquêteurs, 51 ont indiqué qu’ils voulaient connaître la date de leur mort en avance, beaucoup disant que cela pourrait leur permettre de dire adieu à leurs familles.

Plus de la moitié souhaite aussi que la mise à mort ne soit plus par pendaison mais par injection, précise l’enquête rendue publique par l’agence de presse Kyodo.

Le Japon est avec les Etats-Unis la seule démocratie occidentale industrialisée à mener des exécutions capitales, ce qui leur vaut des protestations régulières des gouvernements européens et d’organisations de défense des droits de l’homme.

Résolution abolitionniste

Le 20 décembre 111 pays – un nombre record – ont soutenu une résolution dans laquelle les Nations unies appellent tous les deux ans à l’abolition de la peine de mort.

Les Etats-Unis, le Japon, la Chine, l’Iran, l’Inde, la Corée du Nord et la Syrie sont parmi les 41 pays à avoir voté contre cette résolution non contraignante votée par l’Assemblée générale.

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