Des perspectives suisses en 10 langues

Les drones devraient bientôt être enregistrés

Actuellement, les drones pesant jusqu'à 30 kilos peuvent voler sans autorisation (archives). KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT sda-ats

(Keystone-ATS) A l’avenir, les drones pourraient être équipés d’une puce en Suisse. La Confédération planche sur un système d’enregistrement obligatoire, qui permettrait de retrouver plus facilement les pilotes en tort. En février, Berne rejetait cette idée.

Le marquage des drones au moyen de micropuces n’est “guère applicable”, écrivait alors l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC) dans un rapport. Entretemps, le vent a tourné: l’OFAC a décidé de mettre en place un enregistrement électronique, a dit le porte-parole Urs Holdegger jeudi sur les ondes de la radio alémanique SRF.

L’évolution au cours des derniers mois a mené à ce changement, explique M. Holdegger. D’autres pays, européens et asiatiques, sont en train de réfléchir à introduire un système d’enregistrement obligatoire, a précisé à l’ats le porte-parole.

L’industrie est également réceptive à ce sujet. C’est important, car les directives comme le marquage par puce doivent être prises en compte déjà lors de la fabrication, disait l’OFAC dans son rapport en février.

Pilotes pas en règle

Avec ce système d’enregistrement, la Confédération souhaite pouvoir mettre plus facilement la main sur les pilotes fautifs. Mais il ne s’agit pas de créer une surveillance étatique, souligne Urs Holdegger.

Actuellement, les pilotes qui ne respectent pas certaines règles ne se font presque jamais pincer. Grâce à une puce, il serait par exemple possible de retrouver un pilote qui a fait voler son drone de manière illégale au-dessus d’un rassemblement.

L’application du système est toutefois complexe. Cela va “durer un moment”, avant que les bases légales ne soient élaborées, dit M. Holdegger, sans donner de date précise. Il faut clarifier les conditions techniques et effectuer les modifications juridiques nécessaires. “On en est aux prémisses”, ajoute le porte-parole.

Jusqu’à 30 kilos

Actuellement, les drones pesant jusqu’à 30 kilos peuvent voler sans autorisation. Le pilote doit toujours garder un contact visuel avec son engin. Par ailleurs, les drones ne peuvent s’approcher à moins de 100 mètres d’un groupe de personnes qu’avec l’accord de l’OFAC.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision