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Les entreprises industrielles sont plus confiantes en l’avenir

De nombreuses professions industrielles classiques disparaissent progressivement et sont remplacées par des robots, estime EY (photo symbolique). KEYSTONE/AP/JENS MEYER sda-ats

(Keystone-ATS) Alors qu’une moitié des entreprises industrielles helvétiques juge ses affaires insatisfaisantes, elles sont de plus en plus nombreuses à escompter une amélioration cette année, selon EY. Pour deux tiers des firmes sondées, la vigueur du franc reste problématique.

Sur les 202 entreprises industrielles de taille moyenne interrogées, lesquelles emploient entre 30 et 2000 collaborateurs, seules 52% considèrent leur actuelle situation commerciale bonne, écrit lundi le cabinet de conseils et d’audit comptable. Il s’agit, et de loin, de la valeur la plus basse de tous les secteurs.

A la faveur de la progression des économies helvétique et européenne ainsi que d’une conjoncture toujours favorable aux Etats-Unis, les entreprises se veulent plus optimistes que l’an dernier quant à l’évolution de leurs affaires ces prochains mois. Plus d’un tiers, soit 37%, contre 31%, tablent sur une amélioration de leur situation commerciale.

Il n’en reste pas moins que le niveau demeure bas, nombre d’entreprises moyennes n’ayant pas encore digéré le choc du franc fort. Si les chiffres d’affaires se stabilisent à la faveur des mesures mises en oeuvre, la situation bénéficiaire reste très difficile, poursuit EY.

Plus d’une firme sur dix en situation critique

Selon l’enquête pas moins de 12% des firmes jugent leur situation critique, contre une part de 8% l’an dernier. Là aussi, il s’agit de la valeur la plus élevée de toutes les branches de l’économie. Du point de vue stratégique, 11% des sociétés n’auront d’autres préoccupations dans les mois à venir que de survivre. Un chiffre en augmentation pour la 3e fois consécutive.

Pour le premier semestre 2017, une entreprise industrielle sur trois envisage une embellie de la conjoncture intérieure, contre un quart l’an passé. Dans le même temps, la part des firmes les plus pessimistes s’est réduite de 29 à 11%.

Dans ce contexte plus favorable, 31% des sociétés prévoient d’accroître leurs investissements dans des équipements et machines. Particulièrement élevé, ce chiffre l’était cependant encore davantage en 2011, observe EY. En revanche, l’emploi reste à la traîne dans l’industrie, 18% des entreprises sondées escomptant une réduction d’effectif cette année.

De nombreuses professions industrielles classiques disparaissent progressivement et sont remplacées par des robots, ajoute EY. Les nouveaux postes sont eux spécifiquement créés pour du personnel hautement qualifié, dont le recrutement se révèle complexe. Près d’un tiers des entreprises fait part de difficultés à trouver des candidats répondant aux exigences.

Postes vacants dans la technique

La majorité des emplois vacants se trouve dans le domaine technique. Dans plus de 60% des firmes les postes à la production restent inoccupés faute de candidats appropriés.

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