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Les femmes PLR prêtes à admettre des hommes

(Keystone-ATS) La mue politique se poursuit pour les femmes PLR, qui se disent aujourd’hui prêtes à admettre des hommes, d’après leur secrétaire générale Claudine Esseiva, interrogée par “Le Matin Dimanche”. Une nouvelle charte définissant les valeurs des femmes PLR a été votée samedi lors de leur assemblée générale à Brugg (AG).

Dans ce texte, “nous redisons que les valeurs libérales-radicales sont les nôtres”, assure Claudine Esseiva, rappelant que sa section est “d’accord avec 99% des idées du PLR”. D’autres questions comme la famille ou le rôle de la femme au sein de l’économie, où les points de vue divergent souvent, demeurent néanmoins “intéressantes à débattre avec les hommes”, estime-t-elle.

“Elles ne peuvent pas être résolues seulement par les femmes”, relève la secrétaire générale, d’autant plus que certaines vont devenir très actuelles, telles l’encouragement des femmes à travailler davantage après le 9 février, le temps partiel chez les hommes ou le congé paternité. “Nous devons réfléchir à la manière d’intégrer” les hommes et l’adhésion est “une piste”, ajoute-t-elle.

D’après Claudine Esseiva, il y a “un intérêt certain de la part” du sexe opposé: les femmes PLR possèdent 5000 membres avec les sections locales, mais 500 au niveau de la section nationale dont 100 hommes, relève-t-elle. Pour l’heure, ces derniers sont membres passifs, ils participent aux discussions mais ne peuvent pas voter, question que les femmes PLR se proposent de “résoudre d’ici la fin de l’année”.

Nouveaux membres

La section cherche à attirer de nouveaux membres afin que certaines de ses idées “soient reprises et mises en avant par l’ensemble du parti”, explique la secrétaire générale. “Nous voulons incarner une force progressiste. Nous voulons influencer un parti gouvernemental, avoir du poids politique et non nous isoler.”

Les femmes PLR et leur parti d’attache ont convenu à la mi-mars 2013 de remplacer leur accord vieux de dix ans par un nouveau contrat. Un code de conduite réciproque s’appliquant à l’ensemble du parti a été adopté. Les négociations n’ont porté que sur des questions de communication à l’interne, et non sur des contenus politiques.

Avant cette réforme, la section et son parti s’étaient opposés sur la question des quotas de femmes et à propos de l’article constitutionnel sur la famille. Le parti s’était prononcé “contre”, alors que les femmes libérales s’étaient exprimées “pour”.

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