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Les femmes sous-représentées dans les directions de PME

Les femmes peinent à devenir directrices de PME en Suisse tout comme à atteindre l'égalité salariale avec les hommes (photo symbolique). KEYSTONE/PETER SCHNEIDER sda-ats

(Keystone-ATS) Les femmes peinent à accéder aux sphères dirigeantes des petites et moyennes entreprises (PME) en Suisse. Elles occupent un cinquième des postes de direction, selon une étude. Cette part est en augmentation, mais des efforts restent à fournir.

En moyenne, près de 19% des membres de comités de direction et de conseils d’administration sont des femmes dans les PME suisses, révèle l’étude de la société d’audit et de conseil EY publiée mardi dans le sillage de la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars. Leur part était de 17% il y a deux ans.

Les entreprises sont encore loin de la parité au sein de leur management, estime EY. “L’économie suisse doit relever le défi et diversifier son management”, commente Marcel Stalder, patron de EY Suisse, cité dans le communiqué.

Parallèlement, le nombre d’entreprises dirigées exclusivement par des hommes diminue. Leur part se situe actuellement à 35% contre 41% en 2015. Des disparités régionales apparaissent: la proportion d’entreprises exclusivement dirigées par des hommes est d’un peu plus d’un quart (27%) en Suisse romande alors qu’elle est plus importante en Suisse alémanique avec 38%.

Petites entreprises meilleures élèves

Des différences sont aussi visibles selon les branches. Vingt-huit pour cent de femmes occupent des postes de direction dans les services, 18% dans le secteur du commerce, 15% dans les sciences de la vie, 15% dans l’industrie et 13% dans la construction et l’énergie.

Les petites entreprises, qui génèrent un chiffre d’affaires jusqu’à 30 millions de francs, emploient en moyenne 21% de femmes à des fonctions dirigeantes. Dans les sociétés de plus grande importance, soit avec un chiffre d’affaires supérieur à 100 millions de francs, leur part atteint 13% seulement.

En moyenne, un cinquième des entreprises interrogées pratiquent une “promotion active des femmes”, selon EY. Elles offrent ainsi des modèles de temps de travail flexible (9%), des formations ciblées pour promouvoir la carrière des femmes (7%) ou forment leurs cadres en matière d’égalité (5%).

Facile de recruter

L’étude démontre encore que les entreprises qui marchent le mieux engagent davantage de femmes dans les hautes sphères dirigeantes. Les entreprises qui considèrent que leur situation commerciale est mauvaise ou plutôt mauvaise atteignent une part de 16% de femmes contre 20% pour celles qui vont bien.

Près de deux tiers des entreprises indiquent ne pas avoir de difficultés à trouver suffisamment de femmes qualifiées. Mais plus la société est grande, plus le recrutement est difficile, en particulier dans l’industrie.

L’étude de EY se base sur 700 entreprises non cotées en Bourse et employant entre 30 et 2000 collaborateurs.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

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