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Les fronts se cristallisent en Thaïlande: 35 morts en trois jours

(Keystone-ATS) Bangkok – Un assaut de l’armée thaïlandaise contre les manifestants semblait inéluctable lundi à Bangkok. Chaque camp restait sur ses positions après l’expiration de l’ultimatum fixé par le gouvernement aux opposants pour quitter leur camp retranché dans la capitale.
L’armée en bloque les accès depuis jeudi soir pour tenter d’isoler les protestataires. Depuis lors, les scènes de guérilla urbaine se sont succédées aux limites nord et sud de la “zone rouge”, provoquant la mort de 35 personnes et faisant des centaines de blessés.
Environ 5000 manifestants restaient présents dans le quartier des “chemises rouges” au coeur de Bangkok après 15h00 locales (10h00 en Suisse), l’heure limite d’évacuation fixée par les autorités, a indiqué un porte-parole de la police. Des hélicoptères de l’armée ont lâché des tracts au-dessus du site, invitant ses occupants à quitter immédiatement les lieux.
Le gouvernement s’est dit prêt à ouvrir le dialogue avec les opposants si ces derniers renoncent à la violence. De leur côté, les “chemises rouges” ont fait du retrait des forces armées de la capitale et de la nomination d’un médiateur un préalable au début des discussions.
Le général renégat thaïlandais Seh Daeng est décédé lundi matin, a-t-on appris auprès des services de secours. Il avait été atteint jeudi d’une balle en pleine tête alors qu’il se trouvait au milieu des manifestants antigouvernementaux à Bangkok.
Agé de 58 ans, le général, suspendu depuis janvier, avait pris le parti des “rouges” et supervisait les opérations de sécurité dans la zone occupée. Il était vu comme un allié indéfectible de Thaksin Shinawatra, l’ancien Premier ministre en exil renversé en 2006 par un putsch, et dont se réclament de nombreux manifestants.

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