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Les médias australiens prennent la défense des présentateurs

(Keystone-ATS) Les médias australiens ont pris dimanche la défense des deux présentateurs d’une radio de Sydney. Ceux-ci sont tenus responsables par la presse britannique de la mort d’une infirmière victime d’un canular téléphonique auprès de l’hôpital où était hospitalisée Kate Middleton.

“C’est un moment de deuil, pas un moment pour rejeter la faute sur quelqu’un de façon hystérique”, estime le “Daily Telegraph” de Sydney dans un éditorial dimanche, soulignant qu’on “pouvait s’attendre à la frénésie des médias britanniques”.

“Les présentateurs radio Mel Greig et Michael Christian n’ont pas tué l’infirmière Jacintha Saldanha”, ajoute le journal. “Le suicide laisse toujours des questions en suspens, et quelqu’un à rendre responsable”.

“Le suicide est un acte complexe et ne peut que rarement être expliqué par un seul événement, aussi lourd soit-il”, souligne le quotidien. “Il faut également se souvenir que ce sont les médias britanniques qui ont gonflé ce canular téléphonique en un incident international, augmentant la pression sur l’hôpital et son personnel”.

“Retrouvez vos esprits”

Le “Sun-Herald”, de Sydney, évoque “une immense tragédie”. “Mais à ceux, et notamment les médias britanniques, qui lancent des adjectifs injurieux aux deux présentateurs radio (…) et qui les rendent responsables de cette tragédie, s’il vous plait, retrouvez vos esprits”.

“Y avait-il de la méchanceté dans cet appel? Montrez-le. Montrez-nous la moindre preuve qu’à un moment donné au cours de cet appel téléphonique, il y avait la moindre méchanceté capable de blesser réellement quelqu’un”, ajoute l’éditorial.

Les causes de la mort de l’infirmière, 46 ans et mère de deux enfants, ne seront pas établies avant la semaine prochaine, mais plusieurs médias britanniques parlent de suicide.

La mort de Jacintha Saldanha a été présentée par les médias britanniques comme un véritable choc pour le pays et pour la duchesse de Cambridge, tandis que la Toile regorgeait de critiques à l’encontre des auteurs de la blague téléphonique.

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