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Les militants confirment Harlem Désir à la tête du PS

(Keystone-ATS) Les militants socialistes ont confirmé jeudi le choix de Harlem Désir pour succéder à Martine Aubry au poste de premier secrétaire du PS. Harlem Désir l’a emporté lors d’un second tour l’opposant à Emmanuel Maurel, le nouveau champion de l’aile gauche du parti.

Selon un décompte portant sur 95,43% des suffrages vendredi à 07h00, le premier secrétaire par intérim a obtenu 72,44% des voix, contre 27,56% à son unique adversaire.

Harlem Désir, qui avait buté au premier tour sur la barre des 70% de suffrages, avec 68,44%, améliore son score mais Emmanuel Maurel, qui ne pensait pas dépasser 20%, continue à jouer les trouble-fête en vue du congrès de Toulouse, du 26 au 28 octobre.

Le niveau de la participation dira, lorsque les chiffres seront validés, si ce scrutin aidera le successeur de la maire de Lille à asseoir sa légitimité.

Victoire de l’unité

“C’est la victoire de l’unité des socialistes”, s’est réjoui Harlem Désir à l’issue du vote avant d’avoir une pensée pour les militants. “Je veillerai à ce que leur voix soit entendue et respectée parce qu’ils sont le moteur du changement”, a-t-il dit.

De son côté, Emmanuel Maurel a reconnu sa défaite, félicité son rival et demandé à ce que le parti soit “libre dans ses choix” pour la “réussite du changement”.

“Je me réjouis de l’élection d’Harlem Désir à la tête du Parti socialiste”, a réagi dans un communiqué Martine Aubry, selon laquelle cette élection illustre l’arrivée d’une “nouvelle génération” à la tête du parti.

Tensions

Accusé d’avoir été coopté par Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault par le biais d’un scrutin de liste, Harlem Désir a voulu voir dans son score mitigé la preuve que le vote n’était pas biaisé. Il a néanmoins annoncé dans “Le Monde” son intention d’en revenir à l’avenir à un scrutin direct.

Le scrutin s’est déroulé sur fond de tensions à gauche avec les tentatives de reprise en main de Jean-Marc Ayrault qui ont suivi le dérapage du ministre de l’Education Vincent Peillon sur le cannabis et les crispations entre Matignon et les députés socialistes.

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