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Les observateurs de l’OSCE ont été libérés à Slaviansk

(Keystone-ATS) La libération samedi des observateurs de l’OSCE retenus en l’Ukraine a été saluée par Didier Burkhalter. Le président de l’Organisation a dit être prêt à faire usage de “contacts haut placés” pour faire appliquer l’accord de Genève alors que Russes et Occidentaux continuent de s’accuser de la dégradation de la situation.

La libération des observateurs “s’est faite sans conditions”, a précisé Didier Burkhalter samedi dans l’émission Forum de la Radio Télévision Suisse (RTS). Le Neuchâtelois a insisté sur le fait qu’il y avait volonté “de toutes parts” de trouver une solution à la crise ukrainienne. Dans ce processus, l’OSCE peut être “le bras qui commence à tourner la situation vers le positif”, a souligné le chef de la diplomatie suisse.

Les observateurs et leurs accompagnateurs ukrainiens sont restés huit jours prisonniers des rebelles séparatistes pro-russes de Slaviansk, qui les ont présentés tour à tour comme des “prisonniers de guerre” et des “invités” tout en rejetant le terme d'”otages”.

Ils semblent devoir leur libération avant tout à l’intervention de l’émissaire russe Vladimir Loukine, qui l’a justifiée par des “motifs humanitaires”.

“Profond soulagement”

“Nous sommes heureux, c’est un profond soulagement”, a déclaré l’un des sept inspecteurs étrangers, le colonel allemand Axel Schneider, en route pour la capitale régionale de Donetsk, d’où ils devaient regagner l’Europe occidentale dans la soirée.

Saluée par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et par plusieurs capitales européennes, la libération des observateurs de l’OSCE a été accueillie avec grande satisfaction par le secrétaire d’Etat américain John Kerry qui a appelé à “d’autres avancées” de la part de la Russie pour pouvoir faire baisser la tension” dans le pays.

Affrontements

Et en Ukraine, dans les villes de Slaviansk et Kramatorsk, les affrontements se poursuivaient samedi après le début d’une “opération antiterroriste” de l’armée qui a mené à la mort de cinq soldats ukrainiens et de trois rebelles tués ainsi que deux civils, selon le dernier bilan de vendredi.

A Kramatorsk, le siège des services de sécurité (SBU) a été repris par les forces régulières, a indiqué le gouvernement. L’armée avait déjà repris le matin même le contrôle de la tour de télévision.

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