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Les organisations roms demandent davantage de reconnaissance

L'histoire des gens du voyage est encore mal connue en Suisse, alors qu'ils y vivent depuis six siècles. Ici, une photo prise à Zurich en 1958 (archives). KEYSTONE/STR sda-ats

(Keystone-ATS) Les organisations roms et la Société pour les peuples menacés demandent que les Roms soient respectés et reconnus comme une minorité nationale en Suisse. Ils y vivent depuis 600 ans, mais sont toujours considérés comme des étrangers, critiquent ces associations.

Les Yéniches, Sintés et Roms possèdent leurs propres langues et cultures et sont bien intégrés, écrivent leurs organisations à l’occasion samedi de la Journée internationale des Roms.

Malgré cela, ils sont la cible de préjugés et de clichés qui continuent à circuler sans être remis en question. La culture rom et les persécutions commises à l’encontre de ce peuple ne sont que peu connues, notamment parce que son histoire ne fait pas partie des programmes scolaires obligatoires, poursuit le communiqué.

Un point positif est le projet de plan d’action de la Confédération. Datant de 2016, celui-ci reconnaît pour la première fois que les Roms font partie de la diversité culturelle de la Suisse.

“Politique tsigane”

Cette reconnaissance ne suffit toutefois pas aux yeux des organisations roms. Elles demandent un engagement accru des autorités et des politiques contre le racisme, un travail de mémoire sur la “politique tsigane” suisse, la fin des généralisations dans les médias ainsi qu’un engagement de la police contre le profilage racial.

Afin de conférer davantage de poids à leurs revendications, les organisations roms ont demandé une rencontre avec le conseiller fédéral Alain Berset.

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