Les passeurs choisissent davantage la frontière genevoise
(Keystone-ATS) La Suisse continue d’être une plaque tournante du trafic de migrants. La région genevoise semble même devenir le lieu privilégié pour passer clandestinement en Suisse. Le rapport annuel de l’Office fédéral de la police passe en revue les points chauds de 2013.
L’Office fédéral de la police (fedpol) a constaté l’an dernier une modification des itinéraires dans le trafic des migrants, selon son rapport publié mardi. La vague de clandestins transitant par l’Italie a contribué à une progression des arrivées en Suisse par les frontières sud et sud-ouest.
Les passeurs au départ de Milan – dont certains résident en Suisse – tendent de plus en plus à choisir la région genevoise plutôt que le Tessin. Fedpol suppose que le détour par la France est considéré comme étant l’itinéraire plus sûr pour pénétrer dans le pays.
Afflux de Kosovars
La Suisse a subi une forte progression du trafic de ressortissants kosovars en 2013. La situation économique précaire au Kosovo et l’importante diaspora de souche albanaise présente en Suisse poussent nombre de jeunes à entreprendre le voyage clandestin.
Souvent, des documents falsifiés sont utilisés pour faciliter l’entrée dans l’espace de Schengen, de nombreux ateliers de falsification opérant dans les Balkans. Les groupes de passeurs forcent parfois les migrants à commettre des infractions en Suisse.
En juin 2013, un vaste réseau de trafic de Chinois a aussi été démantelé en Suisse.
Pédophiles
En 2013, la cybercriminalité a continué de progresser. Les criminels se donnent de plus en plus de mal pour rendre leurs tentatives d’escroquerie crédibles, souligne fedpol. Chantages, usurpations d’identité, vols de données et attaques contre les entreprises se multiplient au travers d’Internet.
La police fédérale a constaté aussi le déplacement de la diffusion de la pornographie enfantine vers des domaines d’Internet n’étant pas accessibles à tous, par le biais de bourses d’échanges de type peer-to-peer.
