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Les patrons ne sont pas tenus de favoriser la formation continue

(Keystone-ATS) Le Conseil national n’a pas voulu par 99 voix contre 90 d’une mesure qui obligerait les employeurs à favoriser la formation continue en Suisse. Les élus n’ont pas réussi a éliminer toutes les divergences dans une loi toujours plus libérale. Le texte retourne à la Chambre des cantons.

“La formation continue est déjà largement suivie, pas besoin donc de régulation étatique”, a justifié Peter Schilliger (PLR/LU). La droite n’a pas voulu se rallier au Conseil des Etats, qui, comme la gauche, jugeait pourtant important que la loi mentionne que les patrons devraient favoriser la formation continue.

“C’est le partenariat social qui est en jeu”, a vainement rappelé Jacques-André Maire (PS/NE). De plus, un employé bien formé bénéficie également à l’employeur.

Pas de système d’information gratuit

Les élus ont également rejeté la mise en place d’un système d’information gratuit par 106 voix contre 85, suivant ainsi la position de la Chambre des cantons. Un tel système serait trop lourd à mettre en oeuvre, craint Christian Wasserfallen (PLR/BE).

De plus, une telle information existe déjà dans les cantons, a ajouté le ministre de la formation Johann Schneider-Ammann.

L’inquiétude de la gauche en faveur d’une information accessible à tous n’a pas été écoutée. Mais les craintes des hautes écoles ont, elles, trouvé des oreilles attentives. Par 98 voix contre 97, les députés ont accepté de justesse de préciser l’article sur la concurrence en ajoutant que la formation continue doit aussi être proposée au prix du marché.

“On évite que les universités et les hautes écoles soient désavantagées par rapport aux écoles privées”, a expliqué Kathy Ricklin (PDC/ZH).

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