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Les pays d’Asie-Pacifique parlent d’une libéralisation des échanges

(Keystone-ATS) Yokohama – Les pays d’Asie-Pacifique (Apec) ont discuté samedi de la libéralisation des échanges dans cette région représentant la moitié du PIB mondial, sur fond de rivalité entre les Etats-Unis et la Chine. Le Premier ministre japonais Naoto Kan et le président chinois Hu Jintao se sont eux rencontrés en marge du sommet.
Le sommet, organisé jusqu’à dimanche dans le port de Yokohama, près de Tokyo, a été inauguré par M. Kan en présence des représentants de 21 économies d’Asie-Pacifique, dont les présidents américain Barack Obama, chinois Hu et russe Dmitri Medvedev.
Le chef de l’exécutif américain a affirmé sa volonté d’ancrer les Etats-Unis en Asie, en prêchant en faveur de la conclusion d’un pacte de libre-échange transpacifique (TPP).
“La sécurité et la prospérité du peuple américain sont inextricablement liées à la sécurité et la prospérité en Asie”, a déclaré M. Obama dans un discours.
Accusation lancée récemment
Au lendemain de la réunion du G20 à Séoul, où les propositions américaines ont été critiquées, M. Obama a défendu sa politique économique.
Washington accuse de son côté la Chine de maintenir sa monnaie, le yuan, à un niveau sous-évalué afin de rendre ses produits plus compétitifs et exige qu’elle réduise son énorme excédent commercial.
Un haut responsable américain a dit samedi que les Etats-Unis attendaient de Pékin des progrès sur le cours du yuan d’ici à la visite en janvier du président chinois Hu Jintao à Washington.
Critique par Pékin
Dans un discours, le numéro un chinois a répliqué vertement qu’il ne fallait pas en demander trop aux pays émergents, afin de ne pas entraver leur croissance.
Souhait
Le sommet de l’APEC a été l’occasion pour le Premier ministre japonais de renouer le dialogue avec ses voisins russes et chinois, après plusieurs semaines de tension due à des litiges territoriaux.
Lors de leur rencontre, MM. Kan et Hu ont tous deux réaffirmé leur souveraineté sur un groupe d’îles de la mer de Chine orientale, administrées par Tokyo, mais revendiquées par Pékin. Mais ils ont estimé que “des relations stables et mutuellement profitables” étaient “importantes pour le développement pacifique de la région”, selon un porte-parole nippon.

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