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Les policiers vaudois et lausannois testent les “bodycams”

La police municipale de Zurich a également testé le dispositif vidéo (archives). KEYSTONE/ENNIO LEANZA sda-ats

(Keystone-ATS) Dès lundi, les polices lausannoise et vaudoise testeront le port de seize “bodycams”. Le projet-pilote durera jusqu’au 31 décembre. Le dispositif fera l’objet d’une évaluation par l’Université de Lausanne (UNIL).

Ces mini-caméras seront fixées sur l’équipement du policier et seront clairement identifiables. Elles ne seront enclenchées que dans des situations où un délit est commis ou risque de l’être.

“Nous espérons que ces caméras auront un effet d’apaisement dans des situations critiques entre la police et la personne interpellée. Cela va diminuer le risque d’escalade. D’une manière plus générale, cet outil neutre permettra d’objectiver des situations”, a expliqué jeudi à Keystone-ATS Pierre-Antoine Hildbrand, municipal lausannois.

Une directive de police judiciaire, co-signée par le procureur général et le commandant de la police cantonale, fixe les conditions d’utilisation de ces mini caméras portables. Les personnes filmées en auront été informées au préalable. Les images tournées ne pourront être exploitées que sur ordre d’un procureur ou du Tribunal des mineurs.

La conseillère d’Etat Béatrice Métraux et le municipal Pierre-Antoine Hildbrand ont décidé de la mise sur pied de ce projet-pilote de six mois. La préparation de la phase test a reçu le soutien des deux syndicats de police impliqués, selon le communiqué de presse.

La police municipale recevra huit équipements et la police cantonale de même nombre. A Lausanne, les agents de Police-Secours, mais aussi la police de proximité pourront les utiliser, a ajouté M. Hildbrand.

A évaluer

Des chercheurs de l’UNIL évalueront le dispositif puis remettront leur rapport aux autorités. L’étude analysera la place des technologies dans le travail des agents et leur impact potentiel sur l’activité policière. Enfin, il s’agira de déterminer si les caméras sont de nature à diminuer la violence à l’égard des policiers.

Dès 2017, la police municipale de Zurich, puis la police des transports des CFF – celle-ci à Lausanne et Zurich – ont testé ces dispositifs. “Le résultat était positif mais nous n’en avons actuellement pas en activité”, a expliqué à Keystone-ATS Frédéric Revaz, porte-parole des CFF. “On pourrait s’imaginer en installer à l’avenir, mais ce n’est pas une priorité. Et il faut d’abord clarifier les bases légales”, a-t-il ajouté.

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