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Les pourparlers de paix s’achèvent sans accord de cessez-le-feu

(Keystone-ATS) Les pourparlers de paix pour l’est de l’Ukraine se sont achevés samedi à Minsk sans l’accord de cessez-le-feu espéré par les Occidentaux. Kiev a accusé les séparatistes d’avoir sapé les discussions au moment où les violences meurtrières atteignent des niveaux critiques.

“Les consultations de Minsk sont un échec”, a lancé l’ex-président ukrainien Léonid Koutchma, représentant de Kiev à ces pourparlers à l’agence Interfax-Ukraine. Les discussions ont duré quatre heures.

Il a expliqué que les dirigeants des républiques séparatistes, qui avaient signé les précédents accords, n’étaient pas venus à Minsk alors que leurs émissaires “ont refusé de discuter des mesures pour un cessez-le-feu immédiat et le retrait des armes lourdes”.

L’émissaire de la république autoproclamée de Donetsk Denis Pouchiline a pour sa part reproché à Kiev d'”insister sur la ligne de partage établie en septembre” par les accords de Minsk alors que les séparatistes ont considérablement gagné du terrain depuis.

Entretien Poutine-Hollande-Merkel

L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), représentée par la Suissesse Heidi Tagliavini et qui participe à ces négociations de même que la Russie avaient avant l’ouverture des négociations espéré la signature d’un accord de cessez-le-feu “contraignant”.

Lors d’un entretien téléphonique, les présidents russe Vladimir Poutine, français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel avaient dit espérer la conclusion d’un “cessez-le-feu rapide” dans l’est de l’Ukraine sur fond de regain des violences.

Les séparatistes ont menacé, en cas d’échec des négociations, d’élargir leur offensive “jusqu’à la libération totale des régions de Donetsk et de Lougansk”, dont une grande partie est toujours contrôlée par le gouvernement de Kiev.

Combats acharnés

A Kiev, le ministre de la Défense Stepan Poltorak a annoncé samedi que 15 militaires ukrainiens avaient été tués et 30 blessés “sur toute la ligne de front” en 24 heures. Il a par ailleurs dit que la ville stratégique de Debaltseve, sur la route reliant Donetsk à Lougansk, et qui est actuellement en proie à des combats acharnés, était désormais “en partie contrôlée par les groupes rebelles”.

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