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Les premiers pas de Mike Pompeo à Ryad avant Israël et la Jordanie

Mike Pompeo: première mission périlleuse au Proche-Orient sur fond de nucléaire iranien (archives) KEYSTONE/EPA/OLIVIER HOSLET sda-ats

(Keystone-ATS) Le nouveau chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, est arrivé samedi à Ryad, première étape d’une tournée au Proche-Orient qui le conduira également en Israël et en Jordanie, alliés-clefs des Etats-Unis. Au menu: l’accord sur le nucléaire iranien.

M. Pompeo a été accueilli sur le tarmac à Ryad par une importante délégation saoudienne, dont faisait notamment parti le chef de la diplomatie Adel al-Jubeir et l’ambassadeur saoudien aux Etats-Unis Khaled ben Salmane, le frère du prince héritier Mohammed ben Salmane.

Fervent opposant à l’accord sur le nucléaire iranien signé en 2015, M. Trump doit annoncer le 12 mai s’il “déchire” ce texte âprement négocié entre l’Iran et les grandes puissances (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), comme il l’a promis. M. Pompeo assure que le président n’a pas encore pris sa décision.

A peine investi jeudi comme 70e secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo a aussi une autre mission, plus personnelle: montrer, fort du soutien de M. Trump, que la diplomatie américaine est de retour après le mandat compliqué de Rex Tillerson, limogé en mars qui n’était, lui, jamais parvenu à gagner la sympathie de M. Trump.

“Atout exceptionnel”

Ex-militaire de 54 ans, M. Pompeo était à la tête depuis janvier 2017 de la CIA et a traversé un épineux processus de confirmation parlementaire après sa nomination par Donald Trump mi-mars. Il a fait face à l’opposition d’une majorité de démocrates dénonçant son attitude va-t-en-guerre et des propos jugés islamophobes et homophobes, ainsi qu’à l’aile libertarienne des républicains craignant ses velléités interventionnistes.

Jeudi, M. Trump a qualifié M. Pompeo d'”atout exceptionnel” pour les Etats-Unis à un “moment critique”.

“Etre professionnel, faire de la diplomatie – de la diplomatie américaine – tout autour du monde, voilà ma mission”, a indiqué vendredi le principal intéressé après une rencontre avec des fonctionnaires de son ministère travaillant à l’OTAN.

Samedi à Ryad, Mike Pompeo devait s’entretenir avec son homologue M. Jubeir avant un dîner avec le prince héritier.

Comme MM. Trump et Pompeo, le prince saoudien est un farouche opposant à l’Iran. Il a engagé une intervention au Yémen contre les rebelles Houthis. Ce conflit a pris une tournure de “guerre par procuration” entre l’Arabie saoudite sunnite et l’Iran chiite.

Raids sur Sanaa

La veille de l’arrivée du nouveau secrétaire d’Etat en Arabie saoudite, la coalition dirigée par Ryad a mené un raid dans la capitale yéménite Sanaa, tuant des dizaines de rebelles dont deux commandants, selon la télévision d’Etat saoudienne Al-Ekhbariya.

M. Trump voudrait par exemple voir Ryad faire davantage et dépenser plus pour soutenir les opérations antijihadistes dirigées par Washington en Syrie et permettre aux soldats américains de rentrer rapidement à la maison.

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