Des perspectives suisses en 10 langues

Les profils Facebook des candidats intéressent aussi les recruteurs

(Keystone-ATS) Beaucoup de demandeurs d’emploi croient que seuls leurs amis peuvent voir leur profil Facebook. C’est faux. Les chefs du personnel se tournent également volontiers vers le réseau social pour vérifier la réputation d’un candidat.

Certes, la plupart des personnes en recherche d’emploi restent prudentes sur Facebook, comme le montre mercredi une étude de l’agence de placement de personnel Adecco réalisée dans dix pays européens, dont la Suisse.

Seulement 13% des 17’000 demandeurs d’emploi interrogés ont répondu qu’il était probable ou très probable qu’ils posteraient un selfie en maillot de bain sur Facebook. De même, 6% partageraient une photo d’eux-mêmes en train de boire de l’alcool.

Malgré ces précautions, plus de la moitié des sondés partent du principe que seuls leurs amis peuvent accéder à leur profil sur le réseau social américain. Ils doivent cependant réviser cette idée. Car les chefs du personnel aussi adorent Facebook.

LinkedIn le plus populaire

Le réseau social le plus populaire parmi les chefs du personnel reste LinkedIn. Presque 60% des 1500 recruteurs interrogés déclarent l’utiliser pour des raisons professionnelles. Facebook est plutôt considéré comme privé. Malgré tout, presque un tiers d’entre eux emploient également ce dernier pour leur travail.

Ainsi, lorsqu’il s’agit de contrôler la réputation d’un candidat, Facebook gagne en importance. Certes, deux tiers des chefs du personnel se tournent pour ce faire tout d’abord vers LinkedIn. Mais plus de la moitié d’entre eux se connectent aussi sur Facebook pour regarder le profil d’un candidat.

“Un aperçu de la personnalité”

L’étude met également en lumière ce que recherchent les chasseurs de têtes en agissant ainsi: ils s’intéressent à l’expérience professionnelle et aux prix obtenus, recherchant le plus souvent à avoir un “aperçu de la personnalité” des postulants.

Suivent les contributions postées, les commentaires des amis et les informations personnelles, comme l’état civil. Les images sont quant à elles plutôt d’un intérêt grand à très important pour tout de même 43% des chefs du personnel.

Un tiers des recruteurs disent avoir déjà écarté un candidat à cause d’informations, de photos ou de posts sur son profil. Les auteurs de l’étude écrivent qu’il s’agit probablement d’une stratégie pour circonscrire le nombre souvent élevé de candidats.

Reste que la majeure partie des postulants ne publient pas de commentaires ou d’images sensibles. Néanmoins, si les chasseurs de têtes doivent réduire un grand champ de candidats, les posts même peu délicats constituent déjà souvent un critère d’exclusion s’ils sont suffisamment ambigus pour nuire à la réputation d’un candidat.

Le maillot dérange peu

Un selfie en maillot de bain dérange dans le même temps peu la plupart des chefs du personnel. En particulier les plus jeunes, qui déclarent que cela ne constitue pas un problème.

Les autoportraits de candidats en train de consommer de l’alcool sont par contre plus sensibles. Les recruteurs plus âgés répondent que cela peut avoir une influence négative.

De surcroît, les commentaires à propos de drogues illégales ne font en aucun cas bonne impression auprès des chasseurs de têtes, quelle que soit la catégorie d’âge à laquelle ils appartiennent. Enfin, les commentaires ou les activités qui contredisent les directives de la firme ne sont pas appréciés.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision