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Les Pussy Riot ne vont pas demander de grâce présidentielle

(Keystone-ATS) Les trois jeunes femmes du groupe de punk russe Pussy Riot condamnées vendredi à deux ans de camp pour une “prière punk” contre Vladimir Poutine ne vont pas déposer une demande en grâce présidentielle, a annoncé l’un de leurs avocats. Mais elles feront appel du jugement.

Les avocats ont posé aux trois jeunes femmes la question d’une éventuelle demande en grâce présidentielle juste après l’énoncé des peines vendredi, et “littéralement, elles ont répondu : ‘qu’ils aillent au diable avec cette grâce'”, a raconté à l’AFP l’avocat Nikolaï Polozov.

Il a par ailleurs réitéré l’intention de la défense de faire appel de cette condamnation dès qu’une copie du jugement sera remise aux avocats.

Nadejda Tolokonnikova, Ekaterina Samoutsevitch et Maria Alekhina ont été condamnées vendredi à deux ans de camp pour “hooliganisme” et “incitation à la haine religieuse” après avoir chanté en février une “prière punk” dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, demandant à la Sainte Vierge de “chasser Poutine” du pouvoir.

Manifestation à Zurich

Dans une interview publiée peu avant la lecture du jugement, les Pussy Riot avaient déjà indiqué qu’elles ne demanderaient pas à M. Poutine de les gracier. “C’est à lui de nous demander (…) de le gracier”, a notamment déclaré Nadejda Tolokonnikova.

Le procès des Pussy Riot a acquis un retentissement international et le jugement rendu a été vivement critiqué à l’étranger où il a été qualifié de “disproportionné”. Quelques manifestants masqués ont appelé lundi à Zurich à la libération des trois jeunes femmes.

Et la police russe recherche les autres membres du groupe, a indiqué un représentant de la police de Moscou. Outre les cinq jeunes femmes, d’autres personnes avaient participé à l’action dans la cathédrale.

En outre, l’opposant russe et ancien champion du monde d’échecs Garry Kasparov, interpellé vendredi à Moscou au cours d’une manifestation de soutien aux Pussy Riot, a annoncé être convoqué lundi par la police. Il est accusé d’avoir mordu un policier vendredi dernier à Moscou, un délit passible de cinq ans de camp.

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