Les Serbes aux urnes, inquiets pour leur avenir économique

(Keystone-ATS) Plus de 6,7 millions des Serbes sont appelés à voter dimanche aux élections générales. Le scrutin est marqué par les promesses de redressement économique des principaux camps, celui du président sortant pro-européen Boris Tadic et celui de l’opposition nationaliste populiste.

Selon les derniers sondages, M. Tadic et son Parti démocratique (DS) ainsi que le conservateur populiste Tomislav Nikolic et son Parti serbe du progrès (SNS, opposition) sont en tête, avec environ 30% des intentions de vote chacun pour les législatives.

Les deux hommes s’affronteront au deuxième tour de la présidentielle le 20 mai, que M. Tadic devrait remporter. Selon des analystes, le parti de M. Dacic devrait, une fois de plus, soutenir celui de M. Tadic dans la formation du gouvernement, sans toutefois exclure des surprises de dernière minute, en fonction des résultats.

Enjeux économiques

Pour la première fois depuis l’éclatement de la Yougoslavie au début des années 1990, les enjeux économiques ont dominé les débats, preuve de la préoccupation générale dans un pays où l’économie devait stagner en 2012 et qui est confronté à un chômage record de 24%.

L’indépendance du Kosovo, proclamée en 2008, et que Belgrade refuse de reconnaître, jadis sujet central durant les campagnes électorales, a été reléguée au second plan.

Aussi au Kosovo

Au Kosovo, l’élection présidentielle et les législatives sont organisées par l’Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe (OSCE).

Dix-huit partis et alliances politiques ont présenté des listes pour renouveler l’Assemblée parlementaire de 250 sièges, dont le mandat est de quatre ans. Les législatives auront lieu en un seul tour à la proportionnelle.

Douze candidats briguent le mandat présidentiel d’une durée de cinq ans. Les bureaux de vote ouvrent à 07h00 et fermeront à 20h00. Les premiers résultats partiels non officiels sont attendus vers 21h30.