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Les Suisses plébiscitent la subvention des aliments sains

Près d'une personne sur quatre serait prête à payer une taxe sur les aliments malsains (image symbolique). KEYSTONE/GAETAN BALLY sda-ats

(Keystone-ATS) Deux tiers des Suisses approuveraient que les aliments sains soient subventionnés par l’Etat, alors que moins de la moitié soutenait cette mesure l’an dernier, révèle un sondage de gfs.bern. L’Etat devrait également intervenir plus en matière d’alimentation.

Alors que 65% des personnes interrogées ne souhaitaient pas d’interventionnisme étatique en 2015, ce chiffre tombe à 43% en 2016, montre le troisième sondage “Alimentation et activité physique” de l’institut gfs.bern, publié mardi.

Neuf Suisses sur dix souhaitent que les milieux économiques et politiques s’engagent pour la promotion d’un mode de vie sain.

Parallèlement, ils sont aussi plus nombreux à juger que l’État intervient déjà suffisamment dans la lutte contre le surpoids. La majorité des personnes interrogées estiment que les mesures doivent se faire en premier lieu par le biais de l’information et de la sensibilisation, et non via des impôts et lois.

La majorité des sondés souhaite des producteurs qu’ils simplifient la déclaration des denrées. Deux tiers aimeraient que la nourriture riche en sucre, sel et graisses soit vendue en plus petites portions. Cependant, augmenter le prix de la “malbouffe” déplaît à la plupart des personnes.

Taxer les denrées malsaines

Certaines mesures plus drastiques récoltent néanmoins une adhésion croissante, comme une taxe sur les aliments contenant beaucoup de sucre, sel et graisses. Environ une personne sur quatre (23%) serait prête à payer un impôt supplémentaire sur ces denrées, contre près d’une sur cinq l’an dernier (19%).

Près de trois personnes sur quatre (72%) seraient favorables à l’interdiction de la publicité pour les aliments malsains qui s’adresse aux enfants. Ce chiffre s’élevait à 61% en 2015. Même si bannir toutes les denrées malsaines n’est plébiscité que par un bon tiers (35%) des sondés, cette valeur a augmenté depuis l’an dernier (26%).

Les Suisses s’informent moins

Globalement, la population suisse se sent concernée par les thèmes de l’alimentation et de l’activité physique. Ainsi, 88% des personnes interrogées se disent plutôt ou très intéressées par ces questions. Cette proportion a légèrement augmenté depuis le début du sondage, note l’institut.

Néanmoins, les Suisses semblent moins bien s’informer que par le passé. Le degré d’information n’a jamais été aussi bas qu’en 2016, souligne gfs.bern. Il atteint respectivement 23% et 24%, contre 31% et 30% l’an dernier.

La proportion des personnes déclarant n’être pas très bien informées sur ces sujets n’a jamais été aussi élevée, soit respectivement 16% et 17%. Un an plus tôt, ce chiffre se montait à 11%.

Le sondage “Alimentation et activité physique” est réalisé depuis 2014 par l’institut de recherche gfs.bern. Cette année, il a été mené par téléphone auprès de 1008 votants en Suisse en février et mars.

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