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Ligue des champions: Bâle a été bien payé

(Keystone-ATS) Le FC Bâle et Porto ont fait match nul 1-1 en 8e de finale aller de la Ligue des champions. Le champion de Suisse aura besoin d’un exploit au match retour pour se qualifier.

Le FC Bâle n’aura pas d’autre choix que d’invoquer le souvenir de ses exploits passés pour se qualifier. Les Rhénans, malmenés à l’extrême, ont livré un morceau de bravoure qui en appelle un encore plus grand le 10 mars au Portugal.

Aucun doute, le champion de Suisse a été plus que bien payé devant ses 34’464 spectateurs, dont une bonne partie de Portugais. L’enfer semble attendre la formation de Paulo Sousa dans trois semaines au Dragão, dans l’antre du double vainqueur de la C1 (1987 et 2004) qui avait également remporté, il y a pas si longtemps, l’Europa League (2011).

Les prédictions d’avant-match disaient vrai. Meilleur dans le jeu, affichant une plus grande maîtrise collective et technique, Porto a dominé toute la rencontre. Bâle, que l’on savait moins à l’aise face à des adversaires latins que face aux formations misant surtout sur l’engagement physique, a souffert mais sans se décomposer. Sans que sa muraille ne se lézarde. Sans perdre en lucidité.

Pour preuve, le FCB a marqué sur son seul tir de la partie (!), à la 11e, après une nouvelle ouverture lumineuse de Fabian Frei pour Derlis Gonzalez (quel contrôle de balle!), dans une sorte de copier-coller du but inscrit par l’espoir paraguayen contre Ludogorets (4-0) l’automne passé. Quand il évolue dans ce registre-là, il y a un peu de Pirlo en Fabian Frei et cette saison en est la confirmation.

Malheureux dans leur bonheur, les Bâlois ont perdu Gonzalez sur cette action. Après avoir résisté aux retours de Maicon et Sandro et armé son tir, l’attaquant de bientôt 21 ans a été violemment heurté à la tête par le genou du portier Fabiano, en retard dans sa sortie. Et son remplacement par Davide Callà, sans doute pas à sa place à un tel niveau de compétition, n’a pas favorisé les desseins du FCB.

A la pause, la seule question qui s’imposait était de savoir quand les Bâlois allaient finir par rompre, ce qui semblait inéluctable. Tout le stade a cru avoir la réponse à la 48e déjà, après un corner repris victorieusement et chanceusement par Casemiro. L’arbitre Mark Clattenburg valida tout d’abord la réussite malgré les plaintes rhénanes. Ce n’est qu’après être allé longuement consulter son assistant que l’Anglais annula – à juste titre – le but pour hors-jeu de deux joueurs gênant le gardien Vaclik.

Tello se heurta au portier du FCB (59e), Jackson Martinez manqua ce qu’il ne rate d’habitude jamais (65e), mais rien n’y fit. La faute à un Vaclik irréprochable ainsi qu’à une défense solide – surtout Suchy, qui sera suspendu au retour – soutenue par l’abnégation de tout le groupe rotblau.

Jusqu’à une main malencontreuse dans la surface du vétéran Walter Samuel (36 ans), le suppléant du suspendu Fabian Schär, sur un débordement de Danilo. Ce même Danilo qui transforma le penalty (79e) et relança du même coup grandement la cote des Dragons en vue de la qualification.

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