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Ligue des champions: l’Atletico élimine un Barça lessivé

(Keystone-ATS) Le champion est à terre! Comme en 2014, le FC Barcelone a chuté devant l’Atletico Madrid en quart de finale de la Ligue des champions.

Les Matelassiers, vaincus 2-1 au Camp Nou à l’aller, se sont imposés 2-0 au retour devant leur public grâce à une tête victorieuse et un penalty du “Messi de Vicente-Calderon”, Antoine Griezmann.

L’occasion était trop belle pour que les anciens sans-grade de l’Atleti ne la saisissent pas. Sans faire injure à l’exceptionnelle rigueur et à la sensationnelle prestation collective des Madrilènes, la clef de la qualification est sans doute à chercher plutôt du côté blaugrana. Et, peut-être aussi, dans une décision de l’arbitre Nicola Rizzoli qui a refusé aux Catalans un penalty pour une faute de main que Gabi avait vraisemblablement commise dans sa surface à la… 91e et qui aurait pu provoquer des prolongations.

Barcelone s’est retrouvé confronté à ce qui est peut-être la seule faiblesse de ce club depuis une décennie: le coup de mou. Toute la jouerie du Barça repose sur une condition physique irréprochable. A fortiori quand l’adversaire se nomme Atletico Madrid, maître dans l’art de verrouiller le moindre centimètre carré de terrain.

Sans ce coup de rein – condition préalable au coup de génie -, impossible de prendre en défaut le dispositif des Colchoneros. Malheureusement pour les Barcelonais, les jambes leur ont manqué au plus mauvais moment de la saison.

L’Atleti a fait le match parfait. Défensivement d’abord, bien entendu, en réussissant l’exploit de doublement museler l’équipe de Luis Enrique, pourtant la plus virtuose du monde mais dont on n’a pas vu les individualités d’habitude si flamboyantes. Mais il ne s’est pas agi uniquement de contenir les Barcelonais un à un, mais aussi, et surtout, de briser les ponts entre les lignes, d’interdire les connivences, d’empêcher les liaisons. Ce fut une démonstration totale.

Mais encore fallait-il marquer. Et l’Atletico, par ses contres fulgurants, s’est offert plusieurs opportunités devant le but de Marc-André ter Stegen. Une seule lui aura suffi, à la 36e, après un centre aussi délicieux que foudroyant de l’excellent Saul Niguez pour la tête non moins parfaitement exécutée d’Antoine Griezmann, qui a doublé ma mise sur penalty à la 88e.

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