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Malgré des turbulences, Solar Impulse se rapproche de l’Europe

L'avion solaire suisse doit se poser jeudi matin à Séville (archives). KEYSTONE/EPA SOLAR IMPULSE/REZO/SOLAR IMPULSE/REZO/JEAN REVILLARD sda-ats

(Keystone-ATS) Solar Impulse 2 a affronté mercredi des turbulences au-dessus des Açores dans sa traversée de l’Atlantique. Il se rapproche de l’Europe, où il devrait arriver jeudi. L’avion solaire suisse devrait se poser à Séville entre 06h30 et 07h00.

“Après une longue nuit de turbulence et peu de sommeil, je vois les premières lueurs du jour et je crois que #l’avenirestpropre”, a écrit Bertrand Piccard sur Twitter. Le faible poids de l’appareil SI2 (1,5 tonne) le rend très sensible aux turbulences.

Mercredi, peu après 15h00 suisses, l’appareil avait effectué les trois quarts de son vol de quelque 6000 kilomètres entre New York et Séville, la deuxième plus longue étape de ce tour du monde, selon le site internet de l’aventure.

SI2 avait quitté New York lundi à 02h30 locales (08h30 suisses). Il a d’abord longé la côte est des Etats-Unis et la Nouvelle-Ecosse (est du Canada). Il devrait arriver à l’aéroport de Séville jeudi dès potron-minet.

Un rite de passage

Les internautes peuvent suivre la traversée en direct, grâce à des caméras placées dans la cabine, sur la queue et sous les ailes de l’appareil. Ils ont pu voir un lever de soleil sur l’Atlantique et entendre le pilote, en combinaison orange, communiquer avec le centre de contrôle de l’avion à Monaco.

“L’Atlantique est un rite de passage, et le traverser avec #Si2 revient à prouver une vision du futur pour l’énergie”, a commenté sur Twitter Bertrand Piccard, que l’on peut voir piloter l’engin en direct sur internet, coiffé de son bandana foncé.

Le pilote a raconté, toujours sur Twitter et photos à l’appui, avoir survolé mardi un iceberg ainsi qu’un pétrolier. Il alterne les étapes avec son compatriote André Borschberg, 63 ans, qui a piloté l’appareil pour son plus long voyage, entre Nagoya (Japon) et l’archipel de Hawaï au-dessus du Pacifique: 6437 kilomètres en cinq jours et cinq nuits.

Quinzième étape

Solar Impulse 2 a entamé son voyage le 9 mars 2015 à Abou Dhabi (Emirats arabes unis) et fait étape à Mascate (Oman), Ahmedabad et Varanasi (Inde), Mandalay (Myanmar), Chongqing et Nanjing (Chine) puis Nagoya et Hawaï.

A Hawaï, il avait dû faire une longue escale technique de près de dix mois pour régler des problèmes de batteries, retardant largement son périple qui devait à l’origine durer cinq mois. Il a ensuite repris son voyage à travers les Etats-Unis, s’arrêtant à San Francisco, Phoenix, Tulsa, Dayton, Lehigh Valley et New York.

Sur les traces de son père

Pas plus lourd qu’une fourgonnette, mais aussi large qu’un Boeing 747, l’aéroplane vole à une vitesse moyenne de 50 km/h grâce à des batteries qui emmagasinent l’énergie solaire captée par quelque 17’000 cellules photovoltaïques installées sur ses ailes.

“Solar Impulse veut démontrer que les technologies propres peuvent réussir l’impossible”, selon le site internet du projet. Sur Twitter, M. Piccard assure aussi vouloir poursuivre l’oeuvre de son père, l’océanographe Jacques Piccard, “l’un des premiers à avoir attiré l’attention sur la pollution et le changement climatique”.

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