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Malgré un geste de Poutine, Porochenko menaçant sur la trêve

(Keystone-ATS) Vladimir Poutine a fait un pas vers l’apaisement en levant la menace d’une intervention de l’armée russe en Ukraine, avant de dire à Vienne à Didier Burkhalter son soutien au plan de paix. Mais après une rupture de la trêve par les rebelles, son homologue ukrainien Petro Porochenko a averti qu’il pourrait mettre fin au cessez-le-feu.

M. Burkhalter a rencontré dans la soirée M. Poutine. Selon le président de l’OSCE, cité par l’agence de presse autrichienne apa, la Russie soutient le “plan de paix dans son ensemble”. Il a encore ajouté que le président russe s’est engagé à faire tout son possible dans le dossier des observateurs de l’OSCE retenus depuis un mois dans l’est de l’Ukraine, dont un Suisse.

M. Burkhalter avait auparavant demandé lors d’une conférence de presse à la Russie d’aider à la libération de ces “otages”. Il a aussi salué la position des chefs séparatistes de Donetsk et Lougansk, qui ont annoncé lundi vouloir observer un cessez-le-feu.

Militaires ukrainiens tués

Mais la destruction en vol d’un hélicoptère militaire par des rebelles près de Slaviansk, l’un des bastions rebelles, souligne que la désescalade est encore loin. Les neuf personnes à bord de l’appareil sont mortes, a indiqué un porte-parole de l’armée ukrainienne.

Selon lui, l’hélicoptère a été abattu par une roquette tirée par un système d’arme sol-air portable – un type d’armement lourd que Kiev accuse Moscou de donner en sous-main à la rébellion. La Russie a toujours nié faire parvenir des armes aux insurgés. Deux autres soldats ukrainiens ont été tués dans d’autres attaques rebelles mardi, a-t-il ajouté.

Geste de Poutine

Le cessez-le-feu doit être prolongé et déboucher sur des “négociations substantielles”, a toutefois assuré M. Poutine à Vienne. “Je veux créer les conditions d’un processus pacifique”, a-t-il expliqué.

Juste avant de s’envoler pour la capitale autrichienne, le président russe avait demandé au Conseil de la Fédération, la chambre haute du Parlement russe, de lever l’autorisation d’intervenir militairement en Ukraine, qu’il avait sollicitée en mars.

L’autorisation de recours à l’armée, motivée officiellement par la nécessité de défendre les citoyens russes en Ukraine, avait contribué à l’escalade de la tension entre les deux voisins.

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