Mandat d’arrêt de Damas contre le chef de l’opposition libanaise
(Keystone-ATS) Damas a émis des mandats d’arrêt contre l’ancien Premier ministre libanais Saad Hariri et un député libanais, a indiqué mercredi l’agence officielle syrienne Sana. Les deux hommes sont accusés d’envoyer des armes à la rébellion en Syrie.
“Le procureur général à Damas a émis des mandats d’arrêt contre Saad Hariri (chef de l’opposition libanaise hostile au régime de Damas, NDLR), et le député Okab Sakr”, a indiqué Sana sans plus de précisions. Une source au sein des services de sécurité libanais a confirmé cette information à l’AFP à Beyrouth, précisant que ces mandats étaient “parvenus hier aux autorités libanaises”.
Cette mesure intervient après la diffusion par des médias libanais proches de Damas d’enregistrements de conversations entre le député Sakr et des opposants syriens lui réclamant des armes.
La semaine dernière, M. Sakr avait riposté en organisant une conférence de presse en Turquie où il avait accusé ses détracteurs d’avoir manipulé les enregistrements. M. Sakr a reproduit des enregistrements, selon lui non coupés et montés, dans lesquels il rejetait les demandes des opposants syriens, affirmant que les aides de M. Hariri au peuple syrien se limitaient au volet humanitaire.
Lundi, la justice militaire libanaise a annoncé qu’elle appellerait une conseillère du président syrien Bachar al-Assad à témoigner dans l’enquête sur l’ex-ministre libanais pro-syrien Michel Samaha, accusé d’avoir préparé avec le chef de la sécurité syrienne, le général Ali Mamlouk, des attentats au Liban.
Par ailleurs, Sana a indiqué que la justice syrienne avait également émis un mandat d’arrêt contre Louaï Meqdad, un des responsables de l’Armée syrienne libre (ASL, rebelles), l’un des interlocuteurs d’Okab Sakr dans les enregistrements qui ont créé la polémique au Liban, longtemps sous la tutelle du voisin syrien.
