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Manifestation pour la paix en Etat Kachin

(Keystone-ATS) Des centaines de personnes se sont rassemblées vendredi à Rangoun pour réclamer la paix en Etat Kachin, dans l’extrême nord de la Birmanie. Un Etat où les combats se poursuivent entre la rébellion et l’armée.

Certains manifestants, qui avaient bravé l’interdiction de la police pour cette Journée internationale de la paix, portaient des T-shirts bleus sur lesquels on pouvait lire “Arrêtez la guerre civile”.

Le conflit entre l’Armée pour l’indépendance kachin (KIA) et l’armée birmane a repris en juin 2011 après 17 ans de trêve. Il a provoqué l’exode de dizaines de milliers de personnes, une sérieuse ombre au tableau des réformes accomplies par le nouveau régime depuis la dissolution de la junte en mars 2011.

“Nous avons besoin de la règle de droit pour obtenir la paix. Quand nous aurons la paix, nous aurons le développement”, a déclaré Nay Myo Zin, un responsable de l’organisation Myanmar Social Development network.

Négociations infructueuses

Le gouvernement, dirigé par d’anciens militaires réformateurs, a entamé l’an dernier des négociations avec les minorités ethniques dont beaucoup n’ont jamais pacifié leurs relations avec le pouvoir central. Il a conclu des cessez-le-feu avec plusieurs d’entre eux. Mais les négociations n’ont pour l’instant rien donné.

Un porte-parole de la rébellion avait demandé au gouvernement de “cesser de lancer des offensives en Etat Kachin”, un ordre officiellement déjà donné à l’armée par le président Thein Sein en début d’année.

Mais Aung Min, ministre auprès de la présidence, considéré comme un des hommes-clés dans les négociations avec les Kachins, a reconnu cette semaine que les troupes n’étaient pas entièrement contrôlables par le gouvernement.

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