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Manifestations à Bamako pour la révision de la Constitution

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a reporté sine die il y a une semaine un référendum prévu le 9 juillet sur le projet de révision de la Constitution (archives). KEYSTONE/EPA REUTERS POOL/CHRISTIAN HARTMANN / POOL sda-ats

(Keystone-ATS) Plusieurs milliers de Maliens ont manifesté mercredi à Bamako pour le projet de révision de la Constitution proposé par le président Ibrahim Boubacar Keïta. Il a reporté sine die il y a une semaine un référendum prévu le 9 juillet sur ce texte.

Quelque 6000 partisans du “Oui” au référendum se sont rassemblés, à l’appel d’une vingtaine d’associations de jeunes, au Palais des sports de Bamako. Plusieurs centaines de personnes sont restées debout ou autour de l’enceinte de 5000 places.

“Nous sommes venus ici pour montrer que nous aimons notre pays le Mali”, a déclaré à la presse, Issoumaila Diallo, président de la plate-forme pour le “Oui” au référendum .

Selon un autre membre de cette plate-forme , Moussa Goro, “la réforme constitutionnelle est nécessaire pour permettre l’application de l’accord de paix” signé en mai-juin 2015.

“La Constitution de 1992 mérite un toilettage, parce que le Mali évolue. Les partisans du non doivent revoir leur position”, a ajouté M. Goro.

Pouvoirs au chef de l’Etat

La révision de la Constitution, la première depuis 25 ans, vise notamment à mettre en oeuvre certains engagements de l’accord de paix signé entre le gouvernement, les groupes armés pro-Bamako et l’ex-rébellion à dominante touareg du nord du pays, et prévoit la création d’un Sénat et d’une Cour des comptes.

Depuis la convocation le 7 juin d’un référendum sur la nouvelle Constitution, l’opposition et des organisations de la société civile se sont mobilisés contre ce texte, qui confère trop de pouvoirs au chef de l’Etat, selon ses détracteurs.

Le précédent scrutin au Mali, les élections municipales, avait dû être reporté à plusieurs reprises, pour finalement se tenir en novembre 2016 sur une partie seulement du territoire en raison des violences dans le pays, en particulier dans le Nord.

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