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Marée noire: BP se donne encore 48 heures pour boucher le puits

(Keystone-ATS) La Nouvelle-Orléans – Alors que BP s’est encore accordé 48 heures pour reboucher le puits de pétrole, Barack Obama est venu pour la deuxième fois superviser la lutte contre la marée noire en Louisiane. Le président américain a ordonné un triplement des effectifs déployés dans les régions côtières.
Barack Obama a aussi redit qu’il tiendrait la compagnie pétrolière BP responsable des coûts de la catastrophe. Mais il a ajouté que la responsabilité ultime lui incombait. “Je suis le président et je suis le responsable en dernier ressort”, a-t-il dit.
Le gouvernement américain fait l’objet de critiques sur sa gestion de la catastrophe. Les sondages montrent qu’une majorité d’Américains est mécontente de l’action des autorités fédérales depuis le début de la crise.
Le géant pétrolier, qui exploite la plateforme à l’origine de la catastrophe, a indiqué de son côté qu’il faudra attendre “au moins 48 heures” avant de savoir si les différentes opérations de colmatage ont réussi. Il a précisé que des débris avaient été injectés dans le puits dans la nuit de jeudi à vendredi.
L’injection à haute pression de ces débris s’inscrit dans le cadre d’une opération délicate lancée mercredi et qui consiste à envoyer dans le puits une solution faite d’eau et de matières solides. Une fois que le flux de pétrole aura été stoppé grâce à l’injection de cette “boue”, il s’agira de cimenter la source.
Le groupe britannique a précisé que la marée noire lui avait déjà coûté environ 930 millions de dollars (750 millions d’euros).
Le pétrole s’est répandu dans les eaux du golfe du Mexique à un rythme de 2 à 3 millions de litres par jour depuis le naufrage de la plateforme Deepwater Horizon, selon un groupe d’experts mandaté par l’administration américaine, soit un rythme trois à quatre fois supérieur à ce qui avait été estimé jusqu’ici.
Jeudi, les autorités américaines ont approuvé en partie la proposition de la Louisiane d’ériger une île artificielle – six segments totalisant 72 km – qui pourrait empêcher le pétrole d’arriver sur les côtes. Une construction plus ambitieuse dépendrait des résultats de cet essai.

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