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Marche Bleue: les femmes pour le climat lancent un appel national

La Marche Bleue a dévoilé son appel national pour que la Suisse respecte l’Accord de Paris, en même temps que 80 personnes prenaient un bain dans la Sarine à Fribourg, à deux pas du pont de Saint-Jean. KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT sda-ats

(Keystone-ATS) Environ 80 personnes se sont “jetées” dans les eaux froides de la Sarine dimanche à Fribourg en faveur de La Marche Bleue. L’événement, emmené par quatre femmes pour le climat, a permis de lancer un appel national pour que la Suisse respecte l’Accord de Paris.

“Nous, la Marche Bleue, appelons la Suisse à respecter l’Accord de Paris qu’elle a signé”, ont clamé les participants, femmes et hommes, sous le soleil, mais par une température n’excédant pas 5 degrés. La manifestation s’est tenue à moins d’un mois du départ prévu le 1er avril à Genève, le périple menant à Berne le 22 avril.

Dimanche à la mi-journée, La Marche Bleue a invité ses bénévoles et ses sympathisants sur les bords de la Sarine, à proximité du pont de Saint-Jean. “L’engouement suscité dépasse nos attentes”, a relevé devant la presse Valérie d’Acremont, infectiologue et l’une des initiatrices de l’action de sensibilisation à venir.

Fort intérêt

Le projet suscite de l’engouement. “Quatre-vingt-cinq personnes en moyenne se sont déjà inscrites pour les 22 étapes entre Genève et Berne. Des centaines de personnes sont déjà annoncées pour la première étape. Et nous sommes encore à un mois du départ”, s’est réjouie Valérie d’Acremont, en marge du bain collectif.

“Toutes les communes étapes nous recevront et nous irons à la rencontre de toutes les initiatives, qui nous font avancer sur le chemin de la transition”, a ajouté l’infectiologue. L’événement a donné l’occasion d’en dire davantage sur les journées thématiques qui seront tenues à Lausanne, Neuchâtel et Fribourg.

A Lausanne, le 8 avril, sous le thème “construire demain”, il s’agira “de vivre la cité de demain, son urbanisme, ses espaces verts, sa culture sous l’angle de l’engagement citoyen”. Ensuite, à Neuchâtel, le 15 avril, le sujet “vivre sainement demain” abordera notamment la mutation agricole et la médecine du futur.

Quatre femmes

Dans le chef-lieu cantonal neuchâtelois, les marcheuses se réuniront pour un repas des invendus, sain et solidaire, avec des ateliers. Le 19 avril, à Fribourg, le thème “imaginer demain, réaliser et relier” s’intéressera à la récupération, à l’échange, au dialogue et à la coopération, afin d'”imaginer concrètement un avenir durable”.

L’objectif de la Marche Bleue vise donc à obliger la Suisse à respecter l’Accord de Paris. L’appel est lancé par quatre femmes engagées, des “marcheuses”. Outre Valérie d’Acremont, elles ont pour noms Julia Steinberger, professeur d’université, Irène Wettstein, avocate, et Bastienne Joerchel, directrice du CSP Vaud.

La démarche veut rendre visible la détermination des femmes, “ouvrir une brèche” et “créer une vague d’espoir, en marchant 21 jours”. De multiples solutions existent et elles seront mises en avant durant les trois semaines de l’action. Un débat participatif et citoyen s’impose, estiment les initiatrices.

“Portée” par des femmes, la marche est ouverte à tous. Il est recommandé de s’inscrire pour y participer (lamarchebleue.ch). Le premier tronçon reliera Genève, place des Nations, à Mies (VD). Le lendemain, ce sera Mies-Nyon, puis Nyon-Rolle et ainsi de suite, avec des trajets quotidiens de 10 à 15 kilomètres.

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