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Mario Monti démissionne et reste silencieux sur son avenir

(Keystone-ATS) Le chef du gouvernement italien Mario Monti a démissionné vendredi comme prévu, juste après l’adoption définitive du budget 2013. Mais le suspense sur une candidature du “Professeur” aux prochaines législatives risque de durer jusqu’à dimanche.

M. Monti est monté au Quirinal, le Palais présidentiel, pour présenter sa démission au chef de l’Etat Giorgio Napolitano. Ce dernier lui a demandé de rester pour “expédier les affaires courantes” jusqu’aux prochaines élections.

Le président Napolitano verra samedi les présidents des deux chambres avant une probable dissolution du Parlement et la fixation d’une date pour les législatives anticipées, théoriquement prévues les 24 et 25 février.

Mois difficiles

Une heure avant, dans son dernier discours de Premier ministre, M. Monti, avec sa sobriété habituelle, a qualifié ses treize mois au pouvoir de “difficiles mais fascinants”. Il est toutefois resté silencieux sur ses intentions.

Il faudra sans doute attendre sa conférence de presse de fin d’année, dimanche, pour en savoir plus sur l’avenir de l’ex-commissaire européen nommé en novembre 2011 pour remplacer Silvio Berlusconi, emporté par les scandales et la crise de la zone euro.

“Pour le moment, M. Monti n’a pas pris de décision”, a indiqué une source de son entourage, selon laquelle son choix final pourrait réserver des surprises.

Faible popularité

Ces derniers jours, les médias donnaient pour certaine la “descente” du “Professeur” dans l’arène politique, pour soutenir une coalition entre les anciens démocrates-chrétiens, les milieux catholiques et les cercles d’affaires laïcs proches du patron de Ferrari Luca di Montezemolo.

La popularité de Mario Monti est toutefois en berne sous l’effet de la récession très forte qui frappe l’Italie, de l’alourdissement de la fiscalité et de la “politisation” de son image.

Etre candidat signifierait en effet devenir le rival direct de Pier Luigi Bersani, le chef de file de la gauche, donné favori par les sondages avec 30 à 35%, mais aussi du redoutable Silvio Berlusconi.

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