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Mark Muller et le barman présentent l’altercation différemment

(Keystone-ATS) Les explications du responsable du bar du Moulin à Danses (MàD), à Genève, contredisent celles données par le conseiller d’Etat Mark Muller. Ses avocats soulignent qu’il a été “victime d’une agression lâche par derrière et menacé” lors de la nuit de la St-Sylvestre.

“Contrairement à ce qui a été dit, notre client n’a pas été agressé dans une empoignade virile pour défendre une dame qui aurait été insultée ou molestée. Pourquoi aurait-il déposé plainte si cela avait été le cas?” ont indiqué mercredi après-midi devant les médias Philippe Juvet et Roland Burkhard, avocats de l’employé du MàD.

Le responsable du bar de la discothèque a été auditionné pendant trois à quatre heures mercredi matin par l’Inspection générale des services, la police des polices. Selon ses avocats, ce Français domicilié en Suisse depuis six ans et qui ne fait pas de politique a donné une explication bien différente de celle présentée samedi aux médias par le conseiller d’Etat libéral-radical.

Agressé par derrière

Responsable d’une douzaine de personnes lors de la fête de la St-Sylvestre, il se rend aux toilettes du personnel vers 05h00. Il s’inquiète d’en voir sortir un homme qu’il ne connaît pas. Face à son insistance, l’inconnu finit par dire: “Je suis un employé, je travaille ce soir.”

Comme il ne porte pas de bracelet identificatoire, le barman l’invite fermement mais sans agressivité à quitter les lieux, ce que le second fait, raconte Me Burkhard. Puis une employée du MàD sort des toilettes. S’ensuit un échange verbal entre le barman et cette dernière qui n’est ni insultant ni grossier.

Sorti fumer une cigarette, le responsable du bar est alors agressé par derrière par un homme qui lui serre le cou avec son bras. Selon les avocats, l’inconnu lui dit d’une voix normale quelque chose de l’ordre de: “Tu as agressé mon amie et je vais te tuer.” Poussé, le barman tombe sur une barrière puis les deux hommes se retrouvent à terre, où il reçoit des coups dans le dos. Un portier intervient.

“Choqué”

Face à ces deux versions opposées, seuls les témoins peuvent faire la différence, estiment les avocats qui se disent confiants sur ce point.

En préambule, les avocats ont indiqué que leur client est un employé sans histoire et visiblement sans antécédents judiciaires.

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