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Match de folie à Brasilia: la Suisse gagne à la 93e

(Keystone-ATS) Genève – Match de folie à Brasilia ! Haris Seferovic a offert la victoire à la Suisse face à l’Equateur (2-1) au bout du temps additionnel lors de son premier match de Coupe du monde dans le groupe E.
Introduit pour Drmic à la 75e, le Lucernois a surgi sur un centre de Rodriguez, le meilleur homme du match, pour offrir à ses couleurs une victoire déjà capitale. A la faveur de ce succès, les Suisses ont pris une option très sérieuse sur leur qualification pour les huitièmes de finale.
Menée au score à la pause, la Suisse a retourné la situation grâce à deux hommes venus du banc, Mehmedi et Seferovic. Elle doit aussi cette victoire à un esprit de corps fantastique à l’image de Behrami qui a sauvé son camp quelques secondes seulement avant le but de Seferovic sur la seule action du match d’Antonio Valencia, l’Equatorien que l’on croyait le plus dangereux.
Même si elle fut acquise presque miraculeusement, cette victoire est mille fois méritée. Elle aurait dû être obtenue plus rapidement si l’arbitre n’avait pas annulé injustement un but de Drmic à la 69e. Cinquième équipe à s’imposer dans cette Coupe du monde après avoir été menée au score, la formation d’Ottmar Hitzfeld peut croire après un tel match que le ciel est sa seule limite.
Dans un premier temps, le scénario écrit à Brasilia était bien le pire promis à l’équipe de Suisse. A la 22e minute, l’Equateur trouvait le chemin des filets par Enner Valencia. Le joueur de Pachuca a marqué de la tête sur un coup franc botté par Walter Ayovi et qui avait été provoqué par Lichtsteiner. Valencia a tout d’abord échappé au marquage de Behrami avant de devancer Djourou. Préféré à Schär, le Genevois endosse certainement une part de responsabiité dans ce but. Il devait toutefois se racheter quelque peu en écartant deux situations “chaudes” avant la pause.
Contrainte de faire le jeu, la Suisse n’a pas été capable d’emballer véritablement le match. Elle devait obtenir sept corners sans vraiment porter le danger devant la cage de Dominguez. La plus grande alerte pour le portier équatorien est venue d’une frappe d’Inler à la 36e qu’il détournait du bout des doigts. Le manque de tranchant de Stocker, le déchet accusé par Behrami à la relance et la discrétion de Xhaka étaient pesants dans le camp suisse.
A la reprise, Ottmar Hitzfeld lançait Mehmedi pour Stocker. Ce coaching s’avérait gagnant puisque le Zurichois égalisait de la tête à la 48e sur le huitième corner des Suisses. botté par Rodriguez. Mehmedi signait ainsi son deuxième but en sélection. Il avait su, comme Enner Valencia, exploiter le laxisme de la défense adverse au marquage.
Cette égalisation changeait tout. Même si l’Equateur se montrait dangereux avec des frappes d’Enner Valencia à la 60e et de Pacheco à la 67e, la maîtrise était pour les Suisses. Ils trouvaient les espaces face à des adversaires qui commençaient à céder sur le plan physique. Ottmar Hitzfeld avait aussi vu juste en inversant les rôles pour Shaqiri et Xhaka. Le Bavarois se retrouvait au coeur du jeu et le joueur de Mönchengladbach sur le flanc droit pour aider Lichtsteiner à contenir le meilleur Equatorien, Montero.
Shaqiri ne fut malheureusement pas en réussite au même titre que le capitaine Inler dont le jeu de passe fut un brin défaillant. Les meilleurs hommes dans le camp suisse furent Von Bergen, Rodriguez et Benaglio. Face à une équipe aussi joueuse que l’Equateur, il fallait bien des grands défenseurs pour “survivre”.

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