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Migros Genève rejette les accusations du syndicat Unia

(Keystone-ATS) La direction de Migros Genève a rejeté mardi les accusations du syndicat Unia sur les conditions de travail dans l’entreprise. La diminution des effectifs s’explique par une baisse des ventes, due notamment à l’évasion d’une partie de la clientèle vers la France voisine.

“J’ai été très surpris par les accusations du syndicat”, a affirmé le directeur général de Migros Genève, Guy Vibourel, interrogé par l’ats. Lundi, le syndicat Unia a dénoncé une dégradation des conditions de travail, suite à la suppression de postes.

Guy Vibourel a expliqué, qu’à fin octobre, 400 départs (démissions, retraites) ont été annoncés par le personnel, sur un effectif, à fin 2010, de 3630 personnes. Sur ces 400 personnes, la direction a décidé de ne pas remplacer 125 employés, soit 3,4% des effectifs.

“Il n’y a eu aucun licenciement. Nous avons toujours ajusté nos effectifs à nos résultats. C’est une adaptation nécessaire à l’évolution de notre chiffre d’affaires”, a déclaré M. Vibourel.

Le chiffre d’affaires de Migros Genève a baissé de 7,5% depuis le début de l’année, dont 4% est dû à une baisse des prix sur les assortiments et 3,5% à une baisse des volumes. Le recul des volumes lui-même s’explique par la réduction des achats liée à la conjoncture et à l’évasion d’une partie de la clientèle vers la France voisine en raison du franc fort, a précisé M. Vibourel.

Inégalité salariale

Aucune décision n’a encore été prise sur les salaires de l’an prochain. Migros a proposé au niveau national une fourchette d’augmentation de 0,3% à 0,8%. “L’augmentation à Genève se situera dans cette fourchette”, a affirmé M. Vibourel.

Interrogé sur des semaines de six jours de travail et des horaires flexibles, le directeur général a confié son étonnement. Il a indiqué qu’une enquête était en cours et que les consignes ont été rappelées.

La justice neuchâteloise devra en outre se pencher à nouveau sur la plainte pour discrimination salariale d’une ex-employée de Migros Neuchâtel-Fribourg. La Cour de cassation renvoie le dossier en première instance estimant que la pénibilité des tâches des vendeuses a été sous-estimée.

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